Doc Gynéco aux cabinets

Pochette du "Menu Best-Of" de Doc Gynéco de 2003 (photo Vincent Soyez)

Sa Première consultation, en 1996, se vendit à 750000 unités. Sa dernière en date (Peace Maker, album produit par DJ Mosey, alias Pierre Sarkozy, fils d’un célèbre élu du peuple) à tout au plus 2000. Râpé pour le rapeur… Bruno Beausir, notre Doc Gynéco, eut son rond de serviette à tous les talk chauds (avec lui c’est plutôt tiède, voire carrément fadasse) que la télé a pu nous inventer, avec ses sourires à deux balles, ses rares et nulles réparties quand il ne sommeillait pas, indolence de fond de commerce, insolence de tête de gondole. Il fit copain copain, fervent soutien, avec qui vous avez, devenant une des voix de son maître. Mais tout passe tout lasse… Le public est-il moins nul qu’il n’en a l’air ? Car une telle vertigineuse chute dans les ventes ne peut tout à fait s’expliquer que par la crise du disque, ou que par les internautes dénués de scrupules qui téléchargent sans passer par le tiroir-caisse. Le Doc ferme son cabinet et, après avoir bien conchié les indemnités chômage, tout libéral qu’il est, fustigeant le « tempérament d’assistés » des jeunes de banlieue, s’en va piteusement quémander au chôm’dû : « J’ai toujours refusé de m’inscrire à l’ANPE : pour moi, c’était la fin » écrivait-il dans son premier bouquin, en 2006. Convenons que la fin justifie les moyens. Et, selon Le Canard enchaîné (du mercredi 3 mars 2010), ses 20 244,32 euros mensuels d’indemnités Assedic. La soupe est-elle toujours bonne, camarade ?