Angel Forrest, autres ailes, autre désir
Archive. Je vous parlais de Martin Deschamps, mémorable souvenir de son passage au festival Les Oreilles en pointe en 2002, avec dans ses bagages la choriste Angel Forrest. La divine Angel est revenue l’an passé, en vedette cette fois-ci, à ce même festival. Autres émotions…
Salle pleine ce dimanche au Quarto, foule de partout et du monde au balcon. Tous venus pour applaudir à tout rompre la belle, l’Angel venue des lointaines Amériques, cette forestière et ses deux beaux bûcherons. Angel Forrest nous revient six ans après Deschamps, en vedette à son arrivée sur scène, en star au terme de deux heures d’anthologie. Elle est d’un naturel déconcertant, à de suite tutoyer le public, à toujours s’ajuster la robe, à commenter ses bourrelets, ôter ses bottes même. C’est plaisant, ça nous botte. Angel s’exprime en français de là-bas mâtiné d’un terrible accent. Mais c’est en Étasunien qu’elle chante. Et chanter est peu dire. C’est tout son corps (et quel corps !) qui s’exprime, une voix belle, ample, puissante, qui vient de loin, de ses tréfonds. On lui couperait le micro qu’elle n’en serait pas plus faible. C’est du folksong, du rock n’roll, du blues. C’est toutes nos Amériques en une chanteuse de rêve, icône du bonheur. La salle vibre comme jamais, incandescente. L’osmose vraiment, show éblouissant. Parfois, Angel convoque d’autres textes que les siens, du Pink Floyd ou du Tina Turner, toujours avec aisance. Et c’est énorme ! Deux heures ainsi, un public de tous les âges, vite debout à saluer la dame. Et cette chorale, ces stagiaires qui l’avaient précédée, cette « clinique musicale » comme on dit au Québec, la rejoignant alors. Comment dire le bonheur, sauf à le chanter ?
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