Communiqué de la Rédaction de Chorus-Les Cahiers de la chanson
Tous les membres de la Rédaction de Chorus, tétanisés et terriblement meurtris depuis la décision brutale et unilatérale du gérant de la société éditrice, fin juillet, de les priver de leur outil de travail au bout de dix-sept ans révolus, alors que ce titre de référence avait potentiellement tous les atouts pour se développer et se pérenniser, ont estimé de leur devoir de rendre publiques leur stupéfaction devant le fait accompli et leur tristesse pour le lectorat de la revue, les artistes et le monde de la chanson francophone en général, au moment où aurait dû paraître son numéro d’automne (puisque Chorus sortait toujours le premier jour de chaque nouvelle saison depuis l’automne 1992)
COMMUNIQUÉ DE LA RÉDACTION DE LA REVUE CHORUS (LES CAHIERS DE LA CHANSON)
La Rédaction de Chorus sous le choc de sa disparition brutale L e numéro d’automne de Chorus, qui devait sortir dans les kiosques le 22 septembre, ne paraîtra pas. Ainsi en a décidé le gérant de sa société éditrice, Les Éditions du Verbe, qui, après avoir repris celle-ci (dans une situation économique saine) il y a seulement un an, a procédé cet été à son dépôt de bilan. Tous les journalistes de Chorus, responsables de la Rédaction inclus, ont appris avec stupéfaction en l’espace de 48 heures que le prochain numéro auquel ils travaillaient ne sortirait pas et que la société éditrice du titre avait été mise en liquidation judiciaire (le 22 juillet à Nantes, siège de la société Millénaire Presse, copropriétaire avec son gérant, depuis la fin mai 2008, des Éditions du Verbe). Revue trimestrielle de 196 pages considérée comme la « bible de la chanson francophone », Chorus (Les Cahiers de la chanson) avait été créée en 1992 par Fred et Mauricette Hidalgo (déjà fondateurs en 1980 du mensuel Paroles et Musique), qui en étaient toujours rédacteur en chef et secrétaire générale de la rédaction. Le dernier numéro, qui bouclait sa dix-septième année d’existence, aura donc été le n° 68 de l’été 2009 avec Olivia Ruiz à la une, des sujets sur Bashung, Nougaro, Renan Luce, Alexis HK, Maurane, etc. Extrêmement choqués d’être ainsi placés devant le fait accompli et profondément attristés de la disparition d’un titre aussi emblématique (alors que la cession de la société éditrice avait eu pour seul but d’assurer la pérennité de la revue après une transition de trois ans au moins avec ses fondateurs et son équipe rédactionnelle), les membres de la Rédaction de Chorus ont décidé (par respect envers leur lectorat et les artistes rencontrés) de mettre en ligne dès le 22 septembre une importante partie du numéro d’automne déjà terminée à la date du dépôt de bilan. On trouvera en outre un éditorial collectif et un index des milliers d’articles consacrés aux innombrables artistes présentés dans la revue depuis 1992 sur le site spécifique www.laredactiondechorus.fr qui permettra aux lecteurs d’être informés de cette disparition aussi soudaine qu’inattendue – et dont les effets risquent de causer un vrai préjudice au monde de la chanson francophone (en particulier aux jeunes talents, dans la découverte desquels Chorus s’était fait une spécialité). Et à défaut désormais de pouvoir joindre la Rédaction par téléphone, fax ou Internet, toutes ses lignes ayant été brutalement coupées début septembre, on peut encore écrire à son adresse postale habituelle : BP 28, 28270 Brézolles. La Rédaction dans son intégralité : François Blain (correspondant au Québec), Marie-Agnès Boquien, Jean-Michel Boris (chroniqueur), Michel Bridenne (dessinateur), Thierry Coljon (correspondant en Belgique), Yannick Delneste, Jean-Claude Demari, Bertrand Dicale, Serge Dillaz, Damien Glez (dessinateur), Fred Hidalgo (directeur de la rédaction-rédacteur en chef), Mauricette Hidalgo (secrétaire générale de la rédaction), Olivier Horner (correspondant en Suisse), Michel Kemper, Thierry Lecamp, Marc Legras, Daniel Pantchenko, Jean Théfaine, Stéphanie Thonnet, Michel Trihoreau, Michel Troadec, Jacques Vassal, Francis Vernhet (photographe) et Albert Weber.
Très consterné.
Vive la bonne chanson, vive l’art, au service de la paix et de la vérité.
Il y peu le salon du jeu vidéo battait son plein. Des milliards engagés là-dedans…des gosses (et moins gosses) prisonniers de leur console, qui par la suite ont du mal à distinguer réel du fictif.
Une prestation artistique est du réel.
Elle a besoin d’un cahier qui la suit et qui est réel.
Bonne journée
Thom
Comment est-ce possible d’avoir à ce point misé sur le mauvais cheval il y a seulement un an ?
C’est très triste une telle fin pour nos cahiers de la chanson… N’y a-t-il vraiment aucun moyen pour qu’il en soit autrement et que Chorus continue à paraître ?
« Il automne », chantait Barbara… Mais il automne dans la consternation cette année; ce n’est pas possible; nous sommes des milliers de fervents amoureux de chorus à être infiniment tristes d’apprendre cette mort injuste d’une immense revue. Je ne peux croire que c’est fini; nous sommes trop d’orphelins du cadeau de notre boîte aux lettres à chaque saison nouvelle; comment nous mobiliser pour que chorus continue d’exister ? Merci à Fred, Mauricette et toute l’équipe pour les merveilleux moments de lecture, les artistes qu’ils m’ont fait découvrir.Je partage leur peine et leur dépit et j’attends l’hiver… Peut-être que….
Donc,il sera vain que je renouvèle mon abonnement encore pour deux ans comme je le faisais depuis le n°1.
Quelle mauvaise nouvelle d’autant plus qu’il y avait-enfin- un article sur les Compagnons.
Bien sur, s’il y a une nouvelle embarcation qui prend le départ, je serai volontiers de l’équipage ; car je n’oublie pas que Chorus m’a fait découvrir des artistes méconnus et talentueux (Fredémile ; k ; Yves Jamait ; Jacques Serizier…et tant d’autres).
Alors, que nous tous qui aimons la chanson de qualité sauvions du naufrage définitif cette belle goélette qui sait (je ne veux pas parler à l’imparfait !) si bien la défendre et la servir.
Kénavo, cher Chorus et que tous ceux qui ont veillé sur toi et t’ont fait grandir sachent que leur oeuvre n’aura pas été vaine.
Bon vent
Mes amis, je suis désolé. J’avais déja préparé l’enveloppe avec l’argent pour mon réabonnement et j’apprends à travers internet la mauvaise nouvelle. Je vous prie de me tenir au courant s’il y a des nouvelles et vous souhaite le meilleur.
Alberto Bassi