Tonnerre de Brest !
Rien que pour justifier mon titre, on dira ce breton natif de Brest, mais je n’en suis pas sûr. C’est un chanteur à la voix rauque et à l’esprit rock, dont la musique balance entre le folk, le blues et le rock, la country même. C’est un pirate à longue vue, un dont l’œuvre est tellement évidente qu’on la croit exister depuis toujours. Il est presque à lui tout seul la tradition des marins, de ces infatigables bourlingueurs des mers, de ces aventuriers des ports interlopes, là où, sur les quais, se côtoie le monde entier. Et l’histoire du monde, de ceux qui le peuplent, qui chaque fois le réinventent. Michel Tonnerre tient son art du souvenir de vieux gabiers que colportent leurs héritiers, de ceux qui font miel de ces chants de marins. De là naît Djiboudjep, en 1970 à Lorient, groupe mythique dont le répertoire maille tant la tradition que les chansons que se met à écrire Tonnerre, des textes qui ont le rugueux des hommes de mer, des musiques qui ont la patine des embruns : Quinze marins, Satanicles et bien d’autres ravissent nos écoutilles. Bien malin qui peut alors démêler la création de la tradition. Ivre de liberté, Tonnerre s’en va pour bourlinguer, récolter et écrire, non aux antipodes de son œuvre mais loin, très loin. Ses voyages nourrissent alors en abondance une superbe carrière solo, avec la mer pour liquide amniotique. Et toujours, par lui, des chansons viennent rejoindre le patrimoine des femmes et des hommes de mer. Sous la défroque de corsaire, c’est un poète qui s’impose, un vrai.
L’émission « Littoral » de France 3 Ouest de ce samedi 19 septembre sera consacrée à Michel Tonnerre. Mise en boîte en septembre 2008, elle a été tournée chez le chanteur ainsi qu’aux studios d’enregistrement de son dernier album, à Port Louis et, pour un concert, chez Mamm Couniff à Locmiquelic.
Ça, c’est pour les bretons. Et les autres ? Ce reportage, qu’on dit fort réussi, devrait repasser par la suite sur les chaînes du groupe France-télévision.
Une petite correction…Michel est Groisillon, quoique né à Quimperlé (29) cause de Baby Boum et de places manquantes à Lorient…mais c’est une anecdote sans importance, qui me donne l’occasion de te remercier de ce commentaire sur Michel.
Alain
Là je perds un titre mais je gagne en précision. Et puis, entre nous, on ne peut taire les origines d’un natif des environs de Kemper…
triste de la disparition de Chorus mais bon prenons d’autres moyens. C’est la Variétés de la chanson qui est menacé depuis longtemps et que fait-on vraiment? Pour ma part j’ai donné beaucoup beaucoup!
bises