Jeremie Kiefer « À l’orange »

J’ai brûlé à l’orange, juste au petit matin
la course en tête m’arrange, je n’ai plus aucun frein
nous sommes d’accord, j’m'élance, mes yeux se mêlent aux tiens
un éclair d’imprudence, sans regrets, allez viens
j’ai brûlé à l’orange, tu étais sur mon chemin
au passage mes phalanges ont serré fort tes mains
nos corps en évidence roulaient sur le traversin
du sud au nord j’avance, désormais (tiens-toi bien)

Jérémie Kiefer

Paroles Jérémie Kiefer, Musique Nicolas Dufournet. Extrait de l’album « Exode » 2022, à paraître

Deuxième extrait, après Féminin, de cet album à paraître le 1er avril 2022 qui est le deuxième volet, après Manifeste, d’un triptyque dont le troisième volet s’intitulera Racines. L’album prévu pour 2020 a été retardé par les évènements que vous connaissez bien. 

La chanson est d’un érotisme sulfureux où la femme est aux commandes. Incarnée par le modèle Chloé Lindau qui montre des talents de comédienne, avec la voix de la chanteuse Cat Loris, et les chœurs d’Armelle Yons et Sôliz, elle mène le jeu avec Jérémie Kiefer lui-même, dans une mise en scène inspirée du cinéma italien « Giallo ». Giallo veut dire jaune, en référence à la couverture jaune des romans policiers à suspense de l’époque. Ces films noirs, dans un esthétisme soigné, ont eu leur heure de gloire dans les années 60-70 et combinent suspense (on les a qualifiés de « thrillers italiens »), érotisme violent confinant au crime, avec étude psychologique de la psychopathie des personnages, assassins comme victimes, dans une ambiance cauchemardesque à la limite du film d’épouvante. 

Le clip, réalisé par Thomas Guerigen, est plus orange que jaune, reprend tous les codes du film noir mais malgré les clins d’œil menaçants, semble bien se terminer… en un éclat de rire. Ce n’est qu’un jeu.