Claude Nougaro « Bonheur »
Bonheur, tu nous fais souffrir
C’est contradictoire
Bonheur, tu nous fais souffrir
La peur que tu t’barres
Tu appartiens à ces choses volatiles
Comme les bouquets de roses, tu t’fanes vite
C’est à croire qu’on ne te mérite pas
Que l’homme n’est pas fait pour toi
Bonheur, tu aimes repartir
À peine à l’amarre
J’comprends qu’on préfère te fuir
Comme chantait Gainsbarre
Claude Nougaro (9 septembre 1929 – 4 mars 2004)
Paroles Claude Nougaro, Musique Jean-Pierre Mas. Extrait de l’album « La note bleue » (2004)
Lorsque Claude décède en mars, il était en train de préparer cet album aux nombreuses allusions mélancoliques, réalisé par Yvan Cassar. Il paraît en novembre 2004 à titre posthume, avec aussi Eau douce : « Las / Il faut quitter les lieux / L’eau devient de glace / Adieu » et Les chenilles « Tant qu’il y a aura des hommes / Il y aura des tanks » sur les musiques d’Aldo Romano.
L’espérance en l’homme a été chantée pour la première fois en 2003 avec l’accordéoniste Marc Berthoumieux, qui accompagne aussi Fleur Bleue : « Sur la terre, trop de trombes / Encore se battre, encore mourir / Encore un pétale qui tombe / La fleur bleue veut plus fleurir ».
Des titres antérieurs sont repris dans cet album, comme Dansez sur moi (1973), avec David Linx, et Autour de minuit (1978), adaptation de Thelonious Monk, avec Nathalie Dessay. C’est David Linx qui reprend avec émotion Les mots (1991).
L’album comprend trois instrumentaux parmi ses chansons les plus emblématiques, Amstrong, Bidonville, et Toulouse, qui fut jouée lors de ses obsèques. Il finit par un texte caché, J’ai envie d’écrire, lu par Claude Nougaro : « C’est pas si con, Coco, quand on se dit chanteur / De mourir d’un concert du pancréateur ».
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