Stavelot 2017. Voyage en crête avec Mon côté punk
Stavelot, « Une chanson peut en cacher une autre », 20 octobre 2017,
Dans la mouvance de la scène alternative française, aux côtés des Ogres, de HK ou des Hurlements de Léo, Mon côté punk écume les scènes traditionnels mais pouvant compter sur un public de fidèles. Ces joyeux libertaires, à la crête poussant à l’intérieur, reviennent sillonner le monde (en passant par Paris le 9 novembre) à l’occasion de la sortie de leur nouvel album ce 10 novembre. Ce quatrième opus studio, intitulé Picaflor, né d’une tournée en Colombie, s’annonce gorgé de rythmes latinos, de soleil et de danse.
Nous en aurons eu un fameux aperçu à Stavelot. Sept en tout, la scène semblait un peu petite pour tant de talents réunis. L’ambiance allait-elle en pâtir ? Ce serait faire fi du métier de Mourad Musset, chanteur principal et chauffeur de salle de première. Qu’il s’agisse de balancer des vannes avec le guitariste Karim Arab, de relancer le public, de sauter et danser, l’homme occupe le terrain et ne cède rien. A ses côtés, la trompette sonne, les percussions claquent, la basse ronfle et la guitare déroule son tapis de notes, tandis que Loraine Ritmanic, au chant et à la flûte traversière, assure sa partie sans se laisser écraser par ses comparses débordant de testostérone. Tout est déjà bien rôdé pour emporter le public sans coup férir. Et si d’aventure l’ennui s’emparait d’un spectateur, il suffisait à celui-ci de hurler le mot magique « jingle mexicain » pour que le trompettiste nous entonne une cucaracha à même de réveiller un mort…
Anciens titres revus à la sauce latine (Les meilleurs, Le Nord, Ça gratte…) et nouveaux morceaux (Barranquilla, Mauvaise fille, Lalala – en hommage à René Minvielle – , Tom Tom, Le long des chemins…) se seront alternés, auxquels on ajoutera une version tout en rythme espagnol de La peau des dents de Bernard Dimey et une reprise de la Rue Kétanou de circonstance, La guitare sud-américaine. Bien entendu, comme le veut la règle dans de tels concerts, les paroles n’étaient pas toujours audibles, mais ce qu’on en aura compris et retenu ne peut que nous pousser à poursuivre la découverte. Avec mention spéciale à leur nouvelle chanson, Le chant des sirènes, qui aborde avec sensibilité le thème rebattu des réfugiés.
En clôture, nous aurons évidemment droit à leur morceau éponyme signé Loïc Lantoine et interprété jadis par JeHan, finissant de mettre le public à genoux. Mon côté punk nous aura prouvé, s’il en était encore besoin, que l’on peut allier musique festive et intelligence du propos et que penser et danser n’étaient pas antinomiques. Une crête d’honneur pour le groupe !
Le facebook de Mon Côté punk, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’eux, c’est là.
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