Delerm, sur les charbons Ardant
Ça fait bientôt une décennie que Delerm a déboulé à pas feutrés dans la chanson. Son premier album était sorti au printemps 2002 et déjà, à l’automne, ce chanteur très parisien bourrait les salles « de province ». Ce récital remonte à novembre 2002, au Quarto d’Unieux, dans la Loire. Je concluais ce papier en prédisant que Delerm aurait quand même du mal à se renouveler… Grosse erreur : ça dure encore et toujours.
Archive. Hirsute, mal rasé, tension proche du zéro absolu, voix formatée enrouée, le voici, nouvelle coqueluche de la scène chanson. Générique. Long métrage estampillé « art et essai ». Récitatif, puis son répertoire en entier. Le public est des plus complice. Des abonnés de Télérama sans doute, qui lorgnent Cosmopolitan dans la salle d’attente du psy. Car le Vincent ratisse large, fourchette commerciale à mille dents (de Libé au Figaro madame) et supposés amis de toiles qu’il étale, de Diane Keaton à Gérard Depardieu, de Simone Signoret à Fanny Ardant. C’est très cinoche dans le traitement comme dans les thèmes. Mais pas que ça…
Vincent Delerm ne fait rien qu’à nous tendre (dans nos postures culturelles, nos outrances parfois, nos moments d’ennui aussi…) un miroir à peine déformant. C’est très parisien dans l’expression, très bobo (pour le coup, autant « bon chic bon genre » que « bourgeois bohème »), très France d’en haut qui s’ébat. Photomaton de nos travers, de nos p’tites vies qu’on croit grandes, un tantinet maniérées et condescendantes. Que des tranches de vie, entre cinoche et zoo, expos, jeux et « je » de société. D’autres, tels Bénabar, en font aussi plat quotidien, chansons bonnes comme l’est le bon pain. Delerm fait dans une focale plus étroite encore, qui consigne tendresse et ridicule des comportements sociaux de ceux pour qui le culturellement correct est règle de vie. Vincent est à ce titre un entomologiste : il observe, capture, épingle et fait collection. Convaincant ! Et, soyons maso, passionnant.
Reste qu’on se dit que l’artiste aura bien du mal à se renouveler sans provoquer à son tour un culturel ennui, très branché donc, mais… disons fâcheux car ennuyeux. Pour l’heure, ça reste du pas vu pas pris. Seul au long piano, Delerm est captivant et jouissif, même et surtout si on rit à nos dépends. Enfin… à ceux de nos voisins.
Et puis, entre nous, 13 euros la thérapie de groupe, c’est très abordable…
La page Delerm sur le site Tôt ou tard ; et le site non officiel consacré à Vincent Delerm.
Je vous cite : »…a déboulé à « pas feutrés » dans la chanson. » Je vous prend en flag à reprendre une expression qui se trouve dans un de mes textes, titré « Destination » (Je marche à « pas feutrés »…) ; j’ai la preuve de mon antériorité quand à la création de cette expression !!! Voyez-vous cher MK, personne n’est à l’abri de ce type de « piratage »… pas même vous qui vous empressez de relever les erreurs des autres !!! Sans rancunes… quoique !!! Ca fait drôle et ça vous met un coup à l’estomac, si léger soit-il !!!
Réponse : Là, j’ose plus dire un mot. Et « dire un mot » a sans doute déjà été utilisé un jour, dans un livre ou lors d’une conversation au marché du coin… Parlant de coin, l’audacieuse pertinence de vos propos, ma chère Christina, m’en bouche un. Si j’osais vous citer sans être accusé de piller sans vergogne votre fertile prose : « Sans rancunes » (sans quoique, ni couac) MK
Allons-y carrément. Delerm c’est l’horreur absolue à égalité avec l’horrifique « M ».
Des pistonnés sans génie: touche pas à mon népote !
Quand j’entend le mot « nouvelle scène », je sors mon « Live à Mogador » d’Higelin ou « Pouvoirs » de Nanar. Ca immunise.Là c’était une vraie « nouvelle scène ». Mais à l’époque les maisons de disques comprenaient encore des dirlos artistiques compétents, pas des comptables!
Mais que vous a t’il donc fait Christina Bianca Troncia, ce cher MK, comme vous le nommez, pour que vous soyez aussi odieuse avec lui ? C’est de l’acharnement…
Ne bougeons plus !
Je viens d’avoir une révélation ! Je vous la livre :
Christina Bianca Troncia est la réincarnation de Barbara… La grande Barbara qui utilisait déjà en 1981 la belle expression « à pas feutrés » dans sa chanson « il automne » :
Il automne à pas furtifs
Il automne à pas feutrés
Il automne à pas craquants
Sous un ciel pourpre et doré
Sur les jardins dénudés
Se reflètent, en transparence
Les brumes d’automne rouillées [...]
L’expression elle-même est bien plus ancienne… 18ème siècle, sans doute. Ce qui nous permet de donner un âge, même approximatif, à Christina Bianca Troncia, qui en revendique la « maternité ».
Je dirais… dans les 250 ans ?
Pour en revenir au sujet de l’article… je trouve que tu avais, cher Michel, une vue prophétique de l’avenir de Vincent Delerm : « l’artiste aura bien du mal à se renouveler »… c’est tellement vrai que ça reste d’actualité : il n’a toujours pas réussi à se renouveler et ses productions suivantes sont restées absolument semblables à son premier opus ! Ce qui provoque bien le « culturel ennui, très branché donc, mais… disons fâcheux car ennuyeux » que tu annonçais déjà en 2002 !
Totale admiration pour une telle clairvoyance !
Amitiés
Cat
Le ridicule ne tue pas et si je suis aussi vindicative quand à MK, c’est simplement que je trouve inutile et malvenue, la publication de cette « biographie » et ce, parce que je sais qu’elle va toucher de près bien des admirateurs de Bernard qui ont trouvé en lui, en ses chansons, un leÏtmotiv, une bouffée d’oxygène dans un parcours de galère ! Il est, il représente l’image de celui qui en bave ! Si on oublie ses écarts (quoi ! Quelques écrits repris par ci-par là, sans mentionner qu’ils étaient de quelqu’un d’autre, mais et alors ? Si l’on songe à tous les créateurs de mode qui se font un fric fou en trouvant « leurs » idées dans la rue au travers de la créativité des passant(e)s qui se débrouillent avec des bouts de chiffons pour trouver leur personnalité vestimentaire, si l’on songe à tous ces gens qui pondent des bouquins et qui étalent leur nom comme des « écrivains » de grand talent alors qu’ils ont payé des gens pour écrire à leur place (quand ils les ont payé !!!), quand on songe à tant de « copieurs » de tous bords et de tous domaines, est-on jamais certain que ce qu’un artiste a pondu vient de son propre ventre ? Je trouve bien dommage que l’on s’attaque (et bien étrange !) à une personne telle que Bernard au moment où il pond un texte dans lequel il exprime ce que des milliers de gens ne peuvent que penser sous peine de représailles éventuelles ! Il s’exprime (peu importe qui a écrit réellement son texte !) au nom de tous ceux qui en ont ras le bol et…bizarrement, on vient lui chercher des poux dans la tête !!! On vient tenter de salir son image ! Je ne peux que me récrier ! J’ai eu la chance de cotoyer Bernard et je peux témoigner qu’il est quelqu’un de sensible, que sa sincérité est vraie et que même s’il a commis quelques écarts, c’est quelqu’un qui ne renie pas la classe de laquelle il est issu et dans laquelle il a pataugé, tentant comme nombreux d’entre nous, de s’en sortir !!! Et c’est cet homme là dont il faut se souvenir et garder en son coeur !!!
Réponse : Si on s’aventure sur votre site, chère Christina, on s’apperçoit que vous êtes très soucieuse, pointilleuse, procéduriaire même, quant à la propriété « intellectuelle » et « artistique » de vos écrits et photographies. Pas touche à Christina Bianca Troncia ! Mais puisque vous semblez excuser les « quelques écarts » commis par l’ami Nanar, alors j’encourage tous les lecteurs de ce blog a piller, par un simple copié-collé, vos photos de fleurs et votre prose convenue. Ceci pour vous montrer qu’on ne doit pas voler, que l’emprunt, voire le plagiat, sont sans classe aucune : rien ne les excuse ! Quant à la vie de Lavilliers, je vous encourage à lire ce livre : ça vous instruira utilement. Ça coûte vingt euros : une paille comparé à vos droits d’auteurs ! MK
C’est sûr que du Christina Bianca Troncia il vaut mieux le plagier que le payer, vu les prix !
Ca doit être du grand Art !!!!!
Lorsque l’on accuse quelqu’un de plagiat, on entame une procédure, sinon cela s’appelle de la diffamation ! Plutôt que de donc diffamer sur Bernard Lavilliers, pourquoi ne pas plutôt entamer une procédure à son encontre pour plagiat ? Bernard vous a-t’il plagié vous, cher MK ? Quand aux « plagiés », ne pensez-vous pas que c’est à eux ou à leurs ayant-droits de décider s’il y a plagiat ou non et d’entamer une éventuelle procédure à son encontre ? Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? Peut-être parce qu’ils ont octroyé leur autorisation à Bernard !!! S’il y avait une quelquonque procédure en marche dans ce sens, je ne doute pas que vous seriiez bien le premier à nous en informer, n’est-ce pas ?!!! Quand à votre critique sur le coût estimé de mes oeuvres…j’ai l’utopie de croire que nous sommes encore dans un pays démocratique où les tarifs ne sont pas encore plafonnés, ligaturés, sous le coude d’une législation qui en étranglerait plus d’un(e), bien heureusement ! Si vous estimez que mes oeuvres ne sont pas à la portée de vos bourses, je ne vous ai pas non plus mis un couteau sous la gorge pour en acquérir une !!! Quand à mes avertissements à l’encontre des éventuels plagiaires, je pense être plus honnête que beaucoup, en prévenant plutôt qu’en procédurant sournoisement, voire en salissant après coup à l’aide d’une « biographie » !
Réponse : Ah, chère Christina Bianca Troncia, vous nous manquiez ! Nos nouveaux lecteurs (ils ont plus que doublé en votre absence) se reporteront à vos anciens commentaires pour bien comprendre votre retour de fiel. Encore que ça ne me semble pas d’une très grande importance… MK