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Tarbes : 30ème Pic d’Or. K ! sorcière ou Mélusine ?

K ! (photo DR)

K ! (photo Claude Fèvre)

Avant que K !, Pic d’argent 2014, n’enflamme la scène, ce sont les seize demi-finalistes qui défendent leur nouveau titre pour huit à dix places en finale.

Par ordre de passage, ce soir : Charlie Tango, Marianne, Ti-Mano, Eskelina, Liz de lux, Bastien Lucas, Baptiste Daleman, Théophile Ardy, Jérémy, Emilie Marsh, Rosie Marie, Jane for tea, Les Akouphènes, Nehl Aëlin, Angèle, Cyprès.

Cette liste correspond peu ou prou à nos pronostics. Consensus donc avec le jury dont on pourrait soupçonner quelques accointances avec une chanson « trop » commerciale. Notons au passage que Michaël Jones, dont la participation a fait, à juste titre, la fierté de l’édition 2014, a déclaré forfait pour raison de santé. On a donc vu arriver Marie Aumoine (Chantons sous les pins) dont le microcosme de la Chanson connaît bien  le talent de programmatrice… et puis, disons-le, ce zeste de féminité dans ce jury n’est pas de trop !

On est plutôt curieux d’entendre les candidats dans un nouveau titre. Confirmeront-ils notre ressenti ? Hé bien, on se doit de constater que ce n’est pas toujours simple, sachant que la participation en finale de quelques uns, comme Émilie Marsh,  ne semble pouvoir être mise en doute…

Qui dit demi-finale, dit sacrifices… évidemment ! Le jury écartera notamment Charlie Tango,  celui dont nous avions souligné la capacité à émouvoir- ce qui fut rare, du moins  pour nous, malgré la qualité indéniable des candidatures. Sa chanson du soir, délicieusement nostalgique, nous paraissait digne d’un prix du texte. On verra partir, avec regret aussi, Marianne.

Les finalistes : Jérémy, Jane for tea, Eskelina, Bastien Lucas, Ti-Mano, Cyprès, Liz de lux, les Akouphènes, Émilie Marsh.

Pendant les délibérations, la soirée offrait une avalanche de sons et de lumières avec une troublante K ! Seule  derrière ses claviers et ses machines elle a dû sacrément secouer les fantômes de ce petit théâtre de la fin du XIXème ! Cette énergie là, cette capacité à jouer de son buste, de ses mains, de sa chevelure qu’elle ébouriffe, cette voix dont elle maîtrise les effets, ne sont pas pour nous déplaire, loin de là ! Quand elle interpelle un spectateur pour lui dédier sa chanson délirante, efficace, ô combien, on se dit qu’il y a de la sorcière dans cette femme ! Calypso ou Circée devaient avoir eu ces yeux – là, – elle les a d’un bleu très clair –  cette voix – là  pour envoûter Ulysse !  On regrette parfois de ne pas pouvoir tout saisir du texte, à fortiori lorsqu’elle ne chante plus dans notre langue, mais on sait  qu’il y est question d’amour, toujours : « On ne sait pas trop comment le prendre, comment s’y prendre ». Elle ose K, elle se bat pour cet amour si dur à dire. Elle ose « entre mes jambes coule l’envie de te revoir » et c’est la vie qui va. Mais par amour, elle pourrait baisser sa garde K, et avouer : « ce que j’en ai fait du chemin pour voir que mon magicien c’est toi ».  Alors, sorcière ou Mélusine ? On ne sait pas trop comment s’y prendre avec cette femme là.

 

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