Dimoné, ce quatrième opus qui fera référence
Dimoné – qui l’a déjà ouï le sait – est à nul autre pareil, musicien chanteur composite qui capte les airs du temps et pose des rythmes pops délicats mais déterminés sur ses émotions. L’un des deux seuls articles que nous lui ayons consacré à ce jour fut, on le sait, dévoyé par des commentaires pour la plupart hors du propos (l’autre étant celui de Claude Fèvre en janvier de cette année). C’est dire si l’occasion nous est belle de rendre (enfin) hommage à ce montpelliérain à la « moustache en toison circonflexe » à l’occasion de ce quatrième album (après le Madame Blanche de début 2009) qui, mazette, a déjà les honneurs de la playliste d’Inter, pas moins. Et, nous semble-t-il, les mérite.
C’est une guitare tendue, nerveuse, électrique (dans un rendu très « Féloche » sur le premier titre), scandant colères (quand Dimoné a les abeilles, comme sur la pochette), confessions et résolutions, aidant à l’accouchement de mots, à la naissance d’une poésie intime qui ne négocie pas son propos, manuel de survie à toute mélancolie : « Je en capte plus ce que j’aimais ma part d’ombre serait-elle si mal famée pour être si bien nommée ? »
Lui ose « des répliques assassines », en Homme libre qui « t’aime d’une main et se fiche de quoi tu penses. »
Nous tenons vraiment là un de ces disques qui feront date, millésime important pour un artiste qui prend jour après jour, concert après concert, sa juste place dans le paysage d’une chanson à laquelle il apporte une manière d’être, une posture intéressante, un point de vue, image d’un monde. Le propos peut être cinglant, le verbe n’est est pas moins d’une folle élégance, pudique et public à la fois, raçé. Même ses chansons d’amour usent d’autres arguments, renouvellent la vocabulaire du tendre, constatent d’avance le corps à corps : « Il faut avoir bu un alcool fort / Avant d’affronter ton corps / Autrement on titube. » Séduisant.
D’un bout à l’autre de l’album, on ne pourra s’empêcher de songer à Bashung, dans le fond et dans la forme, la manière de choisir et d’agencer les mots et de nous les sortir, les servir.
Dimoné, Bien hommé, mal femmé, EStampe/L4Autre distribution 2014. Le site de Dimoné, c’est ici. En scène le 3 novembre 2014 au Pan Piper à Paris, le 10 à Cébazat (63) à Sémaphore en chanson, le 14 aux Oreilles en pointe à Unieux (42), le 21 au Rockstore à Montpellier, le 22 à Lyon Salle des Rancy, le 14 décembre à Remoulins (30). 
You know what ?? Dimoné est en play list de France Inter, j’en suis encore tout ébaubi …
Ben oui, mais là, comme on dit du bien, y’aura pas 161 commentaires !
Faut pas désespérer, Danièle. Avec votre commentaire et ma réponse, il ne reste que 159 commentaires pour égaler le précédent article. Mais il est pas sûr que tous les commentateurs du précédent s’intéressaient vraiment à la chanson et à cet artiste. Dommage, car c’est un chanteur estimable, plus encore même. Cet album me semble être un des joyaux de cette rentrée, d’une très grande finesse. Dimoné aura encore les honneurs de NosEnchanteurs dans une quinzaine de jours lors de sa prestation lors du festival Les Oreilles en pointe, au Quarto d’Unieux, ville de l’agglomération stéphanoise, pile là où réside NosEnchanteurs. Convenez qu’il est difficile de louper une telle occasion !
Bon je vais commencer à allumer le feu (je suis un peu Jojo, en ce moment, vous saurez pourquoi dans quelques jours) donc ce Dimoné, c’est … comment dire ? Insupportable, non seulement il est en play list de France Inter, il est dans les Chroniques Lycéennes, il est partout, même sur ma chaîne, où il arrête pas de tourner… Insupportable, vous-dis je !!!
Excellent Dimoné qui prend de l’épaisseur de jour en jour, de concert en concert et très bon souvenir de l’homme pour avoir partagé un chant’appart il y a quelque temps.
Je suis vraiment satisfait que Dimoné puisse enfin avoir un bon écho tant auprès du public que de la critique. C’est un artiste très intéressant sur le plan musical et qui soigne ses textes. Ça cogne et peut paraître âpre au premier abord puis on se laisse happer par les guitares et une voix aux accents rugueux et méridionaux. De son premier album à ce dernier opus, sa démarche est à la fois cohérente et intelligente. La référence à Bashung pouvait paraître risquée mais c’est vrai il y a quelque chose de…
Et fff sur Télérama. Danièle, il vient de faire un grand succès au Sémaphore de Cébazat…
Il fera sans doute grand succès ce vendredi au festival Les Oreilles en pointe à Unieux, près de Saint-Etienne. Unieux ? C’est là où se trouve le siège social de NosEnchanteurs : la rencontre se doit d’avoir lieu !!! (roulements de tambours…)