Prémilhat 2014. La Ruelle en chantier, enchantée !
La Ruelle en chantier ? Moi, je baptiserais volontiers ce groupe La Ruelle Enchantée, tant la soirée qu’ils nous ont fait passer, ce mercredi à Néris-les-Bains, s’est avérée une des plus agréables qu’il m’ait été donné de vivre depuis longtemps !
Le groupe est originaire de l’Allier, même s’il a, depuis quelques années, pris son envol pour des spectacles dans la France entière. Même si la jeune violoniste en était à son coup d’essai, on sent tous les membres du groupe bien en harmonie, soudés autour de Jérémy François (auteur, compositeur, guitariste, chanteur) et d’Alice Mortagne (chant, basse, piano).
Les musiques sont festives, enjouées, dynamiques… la salle répond à chaque chanson connue par des battements de mains, des rires, des reprises des refrains. Le public qui découvre le groupe ne tarde pas à se mettre au diapason.
Les textes parlent des rencontres, des amis, de la « Petite auvergnate », des « Gens des villes et des gens des champs », du bonheur qui n’attend pas les rides, du temps qui court et qui fuit comme le vent…
Le son des instruments ne couvre pas la voix des deux chanteurs (mauvaise expérience encore trop récente !). Le violon d’Anne-Sophie donne le rythme, comme dans les chansons canadiennes, l’accordéon de Grégory répond à la guitare de Jérémy ou à la basse, au clavier d’Alice. La complicité des deux chanteurs entraîne l’assistance dans le tourbillon d’une vie qu’ils veulent nous faire belle.
Tout n’est pas forcément rose, dans la ruelle en chantier, on s’y pose des questions, on y croise parfois des amours malheureuses, mais le spectacle se clôt par une chanson qui nous présente la vie d’un personnage dans la lignée de la « Vanina » de Véronique Pestel : c’est « Louise Perrin ». De sa naissance, en 1901, à sa mort en juillet 2001, nous la voyons vivre, traverser les années, les deux guerres, l’histoire, les maternités, les deuils… faire le bilan de sa vie et conclure que « Dans un monde de chien / Mieux vaut se battre avec des roses« . J’adopte !
S’il vous arrive de croiser le chemin de cette ruelle, n’hésitez pas à vous y arrêter, les travaux n’empêchent pas la fête !
Et on écoute …
Il y a toujours du pain sur la planche dans une ruelle en chantier, avec ceux là, c’est du bon pain qui réchauffe le coeur et le corps, « à la manière d’un grand festin , du bon pain à partager .
Entre le Jazz et la Java !