Blanzat 2014 : Laurent Berger, l’excellence
Mercredi 16 juillet, 10e Rencontres Marc-Robine, Blanzat (63)
On ne compte plus les chroniques que notre site consacre à Laurent Berger. La toute dernière, il y a quelques heures seulement, rappelait encore son talent de peintre et l’impressionnisme de son concert, en solo guitare. On pourra nous reprocher cette prédilection. Tant pis ! Quand on aime… n’est-ce pas ?
Hier soir, accompagné par Nathalie Fortin dont on connaît la délicate et fine présence instrumentale, Laurent Berger a offert sur cette scène de Blanzat un moment de grâce absolue. Il n’était pas possible de le taire.
Le concert s’ouvre sur sa silhouette de profil, délicatement ourlée de lumière ( c’est l’occasion de rendre hommage à la dénommée Catherine au pupitre!), Nathalie penchée amoureusement sur son clavier. Le chanteur -on doit écrire ici le comédien- installe aux premiers mots qui roulent dans sa gorge une atmosphère qui vous happe et ne vous lâchera plus, qu’il chante ou dise ses textes. Il suffit alors de se laisser porter pour aller voir, cœur battant et souvent larmes qui perlent aux paupières.
Qu’il traduise la pudeur des premières approches, la séparation où l’on se sent comme une étoile chassée du paradis, l’attente de celle qui ne dit rien de sa disette sentimentale, qu’il évoque la librairie Au pas pressé, où cette main, parchemin où s’écrivent les méandres de la vie, ou bien encore le carcan de l’éducation, « Papa veut que je sois poli/ Comme je l’aime, j’obéis… » on s’interroge sur la capacité de cet auteur à associer les images, filer les métaphores -souvent aquatiques- à adopter des points de vue tellement originaux : « Je suis la gardienne d’un fleuve qui dans mes bras s’est endormi. »
Et jusqu’à la dernière minute du concert, quand vient le moment des remerciements, celui de rappeler le combat présent des intermittents dont il est, Laurent Berger fera à nouveau preuve d’une grande créativité et d’une efficacité indéniable, en se reliant à la souffrance de tant de précaires : Moi intermittent du spectacle, mon adversaire à moi, c’est la précarité de tous..
S’il en est un, dans la jeune chanson, qui a la Poétique Attitude chère à Marc Robine, c’est bien Laurent Berger. Alors, ovation : debout l’artiste!
Le site de Laurent Berger, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.
Alors là, deux chroniques de concerts par deux plumes différentes en tout juste vingt-quatre heures sur NosEnchanteurs, on n’avait jamais connu ça ! C’est dire en quelle estime Catherine et Claude tiennent l’ami Berger. Elles et tout le reste de l’équipe d’ailleurs. Mais n’insistez pas. Si Laurent Berger passe aussi aux Chansons de paroles de Barjac (allez-y !), nous nous le chroniquerons pas encore : plus qu’un exercice de style, ce serait péché de pure gourmandise !
Et c’est bien mon plus grand regret de n’avoir pu participer à ce moment de grâce absolue, de « Poétique attitude » avec Laurent Berger, et l’article écrit à coeur battant de Claude, succédant à celui de Catherine d’hier, remue le couteau dans la plaie ! mais jamais deux sans trois, j’aime les péchés de pure gourmandise partagés.
Et notre amie Claude Fèvre, en direct de La Muscade et en public, est en ce moment l’invitée de Radio Arverne pour parler chansons… Et de NosEnchanteurs !
Bonsoir,
Je ne connais pas votre publication mais j’aimerai palier à cette carence, comment faire ?
Encouragement
Domi
Il n’y a pas de retard, Domi, si ce n’est que pour lire les précédents articles il vous faudra un peu de temps : il y a au jour d’aujourd’hui 2565 articles (dont 630 Chansons du jour) publiés. Vous pouvez les consulter facilement par l’index, pour par la rubrique « archives » où les articles sont classés mois par mois. Vous pouvez vous abonner (gratuitement) à NosEnchanteurs pour recevoir la newletter qui recense « Une fois par jour » les articles parus dans les dernières 24 heures. Enfin, je vous annonce un scoop : en fin d’année sortira un coffret de trois livres rassemblant les écrits publiés sur NosEnchanteurs de Norbert Gabriel, Claude Fèvre et Michel Kemper. Lancement de la souscription au 1er septembre. Bonne(s) lecture(s) !
Des amis m’avaient dit qu’il fallait le voir à tout prix
ce fut une première pour moi et je suis resté scotché… tout était excellent, de la voix, des textes, de l’attitude sur scène, de la gestuelle, et le piano de Nathalie Fortin…..
Je vais les revoir avec un plaisir infini à Barjac