Barjac 2013. Jean-Paul Den, estimable prestation d’un chanteur attachant
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C’est sans grande prétention, c’est d’autant plus estimable. Den nous est pour la plupart inconnu. On se l’imagine bien en veillée, avec des voisins, des amis. Là, il se retrouve sous le chapiteau de Barjac. Et le public est resté jusqu’au bout, séduit par ses chansons bien troussées, par ce personnage sympathique, talentueux et pas avare d’humour. Comme quand il nous chante ces flatulences qui inquiètent la couche d’ozone : pas un pet de travers dans ses propos environnementaux. Sans tout à fait lui décerner le titre de chanteur école, de porte-paroles de José Bové, force est de constater que le vert nourrit les vers de Den. De l’art et la manière de traiter des problèmes, même les plus graves, de ce monde. Non forcément avec distance, encore que, mais avec le sourire, comme pour passer la pilule. De telles préoccupations n’empêchent pas l’évocation de doux plaisirs, fût-ce par le truchement des bovidés, tout ça pour vanter les charmes féminins, « la beauté secrète / cachée à l’intérieur. » Amour toujours, on peut être plus sur sa réserve à entendre Elle est sale, qui nous décrit une femme en tous points répugnante : là, la drôlerie du propos se discute, ça fait un peu Patrick Sébastien… Bon, ça n’entame pas trop la (très) bonne impression d’ensemble de ce set : l’humour et la tendresse (malgré tout) et des piques bienvenues comme cette Complainte du milliardaire réjouissante.
Sans être un particulier coup de cœur de ce Barjac 2013, Den a trouvé sa place ici, dans ce festival exigeant dont il ne dépare pas. Ce Belge aux vers qui respectent le protocole d’une chanson de parole part avec notre grande estime. On se souviendra de ce « rêver, rêver / c’est le seul moyen de garder du feu dans nos regards… »
Le site de Jean-Paul Den, c’est ici.
Bonjour Michel
ce petit mot pour te remercier de cette chronique, même si la comparaison avec Patrick Sébastien m’interpelle quelque peu.
Je suis venu motivé et stressé à Barjac, à l’invitation de Jofroi et Anne-Marie, que je remercie encore de m’avoir donné cette opportunité de passer 40’ sous le projecteur.
L’heure programmée sous la chaleur du chapiteau, ce n’était pas gagné, et comme tu le dis, les gens sont restés. En cerise, rappel et 35 cd vendus à la sortie. Je suis simplement heureux de ça.
J’ignore si c’est la fin ou le début de quelque chose, mais le moment à existé.
Comme disait mon papa, j’ai fait mon grand possible !
Merci et bonne continuation à toutes et à tous ceux qui pourraient douter de ce qu’ils sont !!!
Bien amicalement. Jean-Paul Den