Tadoussac 2013 : Brel, hier et aujourd’hui
De notre correspondant au Québec Cyril Schreiber
Marqué par des spectacles collectifs, ce trentième Festival de la chanson de Tadoussac accueillait vendredi soir, dans l’église du village, le spectacle Ne me quitte pas : un hommage à Jacques Brel, présenté l’année dernière au festival Montréal en lumière et repris en mini-tournée cet été. La mise en scène est signée Luc De Larochellière, qui ne se prive évidemment pas de s’inclure dans « son » spectacle en compagnie d’un nombre impressionnant d’artistes, aussi variés que passionnés par le répertoire du Grand Jacques. Ce répertoire, il est immense, magnifique, intemporel, et continue de parler au public d’aujourd’hui, aux générations plus jeunes. De J’arrive à La quête, en passant par les incontournables Ne me quitte pas, La chanson des vieux amants et Quand on n’a que l’amour, mais aussi des chansons peut-être moins connues, cet hommage a donné au public de Tadoussac de grands moments de poésie et de frissons… mais aussi des moments plus difficiles. La mise en scène très classique et répétitive (un extrait vidéo, un interprète, deux chansons, etc.) ainsi que des cafouillages de certains chanteurs ont fait de ce spectacle un moment en dents de scie. Saluons quand même les chanteurs qui, de Bïa à Marie-Josée Lord en passant par Pierre Flynn, Isabelle Boulay, Danielle Oderra, Luc De Larochellière, Bruno Pelletier, Paul Piché, Marie-Élaine Thibert et Diane Tell, ont su donner leurs voix, parfois dans des contre-emplois savoureux, au répertoire du Grand Jacques. À défaut d’être parfait, Ne me quitte pas : un hommage à Jacques Brel nous replonge dans un univers de poésie et de sensibilité tout à fait unique et intemporel.
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