Thomasi, belle personne
Baptiser son nouvel album Les belles personnes et l’ouvrir sur ce doux reggae qu’est Une chanson pour ton cul (« En le promenant dans la rue / Ceux qui n’en ont vu qu’un aperçu / S’offrent des pensées détendues ») nous aide à prendre le bon côté des choses. En fait, tout est plaisant en cet opus, le troisième de Thomasi. On ne change pas une équipe qui gagne dit l’adage, tout au plus on l’augmente. Aux excellents Hervé Verdier (contrebasse) et François Michaud (violon et alto) du précédent, Thomasi ajoute Vincent Clément aux guitares et chœurs. La belle équipe que voilà, pour un son câlin et chaloupé, qui va de presque flamenco au déjà presque country, d’une dialogue voix-contrebasse à la Imbert Imbert à des mélodies plus classiques, folk, nettement moins manouche que le précédent opus. Ne vous fiez pas à la pochette, fadasse, de ce disque hélas sans livret : l’emballage ne fait pas le disque et Les belles personnes que voici sont surtout belle promesse pour la chanson. La chanson d’amour surtout « qui relève la dernière sentinelle / et c’est moi désormais qui veille / tu peux dormir tranquille chaque nuit. » Vigilant donc, le Thomasi. Sur le corps féminin comme sur le sort du pays France. Lui aussi (ils sont légion) y va de ses couplets sur le quinquennat qui vient de s’achever, implacable bilan, contraste entre un pays paisible et solidaire, terre d’asile et de bon vivre, et un autre que nous savons « se foutant des libertés entravées. » Le chaud et l’effroi entre un pays et ce qu’on en a fait. Des balades, des portraits comme Thomasi sait les faire, des situations brossées… rien de bien original en fait, mais tout bien fait, bien écrit, bien amené, bien chanté, titres fluides et agréable d’oreilles. Belle cuvée, sans être d’exception, mais galette qu’il est plaisant de poser souvent sur la platine. C’est l’essentiel.
Thomasi, Les belles personnes, autoproduit, 2012. Le site de Thomasi, c’est ici ; NosEnchanteurs a déjà parlé de Thomasi : c’est là. Thomasi se présente pour son concert à Brébières (extraits).
Qu’est ce qu’il cause bien David, presqu’aussi bien qu’il écrit.
Si tu lis ces mots, bises
Dominique
Merci pour cette découverte (pardon, je n’ai pas vu l’autre article sur lui) . Je suis en train d’écouter les chansons sur son site, et c’est agréable !
Quel plaisir de voir partagée une opinion personnelle et collective (Di Dou Da à Arras) sur cet artiste qui est lui-même une belle personne !
Christiane