Voyou Voyou, il met le bonheur partout
Bruxelles, le W:Halll, 19 septembre 2024
Premier concert de la saison pour le W:Halll, le centre culturel bruxellois préféré des amateurs de chansons. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la fine équipe a misé une fois encore sur le bon cheval. Leur flair a été justement récompensé par une salle irradiante de bonheur et délirante d’enthousiasme. Une soirée que l’on n’oubliera pas de sitôt.
L’artiste lui-même n’est probablement pas près non plus de rayer ce concert de sa mémoire, tant il était visiblement surpris de cet accueil extraordinaire. D’autant plus inattendu dans un théâtre en configuration assise, où le public s’avère en principe moins exubérant qu’en festival. Sa joie d’être parmi nous n’en était que plus éclatante.
Ce déclencheur de folie se nomme Thibaud Vanhooland, plus connu sous le nom de scène de Voyou. Lillois d’origine, 35 ans au compteur, deux albums sous le bras. Pas encore une grosse vedette, mais ça viendra, c’est certain.
Le décor de scène situe le personnage. Des panneaux peints comme on en fabrique pour les fêtes scolaires, représentant la campagne ou la montagne. C’est frais, coloré et naïf, avec un parfum d’enfance et de bonheur simple.
Une belle brochette de musiciens entoure notre vedette, dans une parité parfaite : une bassiste et une percussionniste-saxophoniste en première ligne, un claviériste et un batteur à l’arrière-plan. Un équipage aguerri, au terme proche d’une tournée de plus de cent dates, dont l’ardeur est pourtant restée intacte.
Voyou, c’est une sorte de nounours sautillant, immédiatement sympathique, à la gestuelle sortie d’un dessin animé. Auteur-compositeur-multi-instrumentiste, il s’adonne à la pop enjouée, avec quelques détours vers le reggae, le jazz et les rythmes afros ou sud-américains. Des chansons majoritairement de bonne humeur dans la forme, même s’il est question dans les textes de solitude, de rupture, d’incommunicabilité…
Sur scène, son répertoire gagne en ampleur et en énergie. Hormis deux intermèdes plus calmes (une belle bossa-nova intitulée Une île, interprétée à la guitare solo, et sa chanson Il neige en piano-voix) et une chanson finale acoustique, tout n’est que rythme endiablé qui incite à bouger. Encouragée par les chorégraphies spontanées et décontractées du chanteur, l’assistance n’a d’ailleurs pas attendu pour se lever et pour danser dans les travées. Dès la deuxième chanson, la messe est dite : ambiance chaud-boulette jusqu’à la fin ! Le meneur de bal n’hésite d’ailleurs pas à quitter la scène pour danser avec nous, emporté par ce public insatiable. En matière de concert, la générosité est toujours récompensée…
La tournée des Royaumes minuscules (du nom de son deuxième album) s’achève très bientôt (dernier concert à Nantes le 18 octobre). Trop tard pour l’applaudir sur celle-ci ? On ne manquera pas celle qui accompagnera son prochain disque. Je propose donc comme slogan de ralliement : « Pour ne pas avoir l’âme en peine, je suis Voyou ».
La page facebook de Voyou, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, c’est là.
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