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Thomas Dutronc, chanson sensible et esprit manouche

Thomas Dutronc 2024 Photo © Yann Orhan

Thomas Dutronc 2024 Photo © Yann Orhan

Nul ne l’ignore ou presque, Thomas Dutronc est guitariste (dans le registre musique jazz manouche) et de plus en plus chanteur. Depuis son premier album (2007) il trace sa route dans un style parfois gentillet, souvent sympathique, entouré de bons musiciens comme Stochelo Rosenberg. Il essaie de transmettre dans ses chansons (souvent co-écrites avec David Chiron) des valeurs puisées aux sources de l’amitié, de la chaleur humaine. Esprit feu de camp et manouche résume le fils de Françoise Hardy et Jacques Dutronc pour son nouvel album, « Il n’est jamais trop tard » (3 399 jours après la sortie du précédent album selon les calculs de sa maison de disques !). Un brin plus intime et positif en tous points, voilà le programme d’un album sous le signe des petits bonheurs et beaucoup de plaisir. A l’image d’un album qui devrait toucher le grand public.

Ayant hérité de son père d’une fausse nonchalance et causticité (flagrant sur Marie-Lou), et de sa mère un sens des mots pour le dire, il livre onze chansons alternant les couleurs. Sentimentales souvent avec deux titres dédiés à sa compagne et d’autres évoquant des fins d’histoires. A 51 ans celui qui a écrit Mademoiselle pour Henri Salvador et composé pour le cinéma affiche son style. « Il n’est jamais trop tard / Car le ciel est infini / Et nos larmes ne sont qu’un peu de pluie » dans la chanson qui donne son titre à l’ensemble.
Dans tes yeux et ses accents poétiques peuvent faire écho au souvenir d’un fils pour sa mère aujourd’hui disparue. L’essentiel des chansons se place dans une atmosphère plus lumineuse que mélancolique. Une certaine pudeur oblige.

DUTRONC Thomas 2024 Il n'est jamais trop tard 500x500Comme ce titre en forme de viatique existentiel Les P’tits bonheurs où il est proposé de « Chercher des formes dans les nuages / Ou la mer dans les coquillages / Ne plus penser au lendemain / Se balader sur les chemins / Peindre en couleurs des nuits blanches….Y’a tant de larmes, tant de malheurs / Laisse pas passer les p’tits bonheurs ». Comme l’a écrit Philippe Delerm et autres auteurs en recherche de leçons de vie.

Plus loin, Thomas Dutronc adopte les conseils de son père « Faut déconner » en jouant sur les mots en mode du classique « Crac, boum, hue » et rimes de « bout de ficelle ». Comme dans le titre Katmandou qui n’a rien d’un chemin d’introspection vers des divinités qui affichent comme dans les temples du Népal un troisième œil. Sous les auspices de la légèreté et de la liberté les guitares imposent leurs rythmes.

Au bout de mon âge change de registre : « Au bout de mon âge / Qu’aurai-je trouvé ? Vivre est un village où j’ai mal rêvé ». Une nouvelle vie à chanter commence.


Thomas Dutronc
« Il n’est jamais trop tard », Barclay/Universal 2024. Le site de Thomas Dutronc & Jacques Dutronc, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de Tomas Dutronc,  c’est là. En tournée à partir de février 2025.

 

« Il n’est jamais trop tard » clip 2024 Image de prévisualisation YouTube
« Dans tes yeux » clip 2024 Image de prévisualisation YouTube

 

 

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