Les concerts de l’année 2023 : Le choix de nos rédacteurs

Voici enfin notre florilège de spectacles 2023. Cette année, n’en déplaise à nos médias télévisuels qui présentent toujours les mêmes artistes et concerts aux Victoires de la Musique, a rarement été aussi riche en créations de toutes sortes. Le choix a donc paru inhumain à certains de nos rédacteurs pour lesquels choisir, c’est mourir un peu. (aphorisme partagé avec Christophe André, auteur du podcast Choses vues sur France Inter que, je le jure, je n’avais pas écouté avant).

Personnellement je n’ai rajouté que deux choix « hors concours » (en fait l’un deux en cumule déjà quatre !) à mes cinq concerts, mais il pourrait y en avoir beaucoup d’autres.

Passionné de chanson, et débordé d’activités dans le même secteur, Franck Halimi a quant à lui vu une quantité de spectacles pointus, tous passionnants (c’est un insatiable découvreur)  parmi lesquels il a décidé de ne pas choisir, toujours fidèle à son caractère enthousiaste et rebelle aux normes. Il s’est même dédoublé, ce qui correspond d’ailleurs à son hyperactivité. Il a donc décerné une infinité de prix qui lui ont permis d’exercer sa passion pour les calembours avec sa verve inimitable. 

Étant donnée la diversité des lieux où ont eu accès nos rédacteurs, de sensibilités multiples par ailleurs, peu d’artistes ont été nommés plusieurs fois, ce qui traduit bien l’étendue des choix de concerts qui s’offrent au public. Vivent la chanson et le spectacle musical !

- Catherine LAUGIER

Nota : les concerts  chroniqués cette année sur NosEnchanteurs comportent un lien sur le lieu du spectacle qui apparaît en rouge, sinon le lien est sur le nom de l’artiste. 

Pour consulter le florilège des albums 2023, c’est ici.

 AGNÈS ANDRÉ  

Claire Gimatt (Festiv’Allier)

Avez-vous déjà senti votre corps lors d’un concert s’animer étrangement d’un mouvement profond ? (Et je ne parle pas du petit hochement de tête ou du tapotis de pied, non !) Faire naître le mouvement – et en toutes conditions (vocales et climatiques), voilà ce que sait faire la chanson de Claire Gimatt. En un mot : somptueux.

Lisa Ducasse (Festiv’Allier) 

Dans un jardin, soudain, se laisser à la douceur. On dirait bien que la silhouette de la chanteuse pourrait se faire emporter par le vent, mais non : la force de sa poésie la retient, nous retient, tout en suggestions et en respirs.

Petite Gueule (Festiv’Allier) 

De l’énergie pure, du contraste savoureux, de la joie, de l’envie, de la vie ! Petite Gueule sur scène : un vrai remède à l’endormissement des sens et de l’esprit. À voir absolument – au moins une fois sinon plus.

Justine Jérémie (Festival de poche)

Créer la proximité, voilà ce que sait incroyablement bien faire Justine Jérémie : il lui suffit d’un sourire dans les yeux, d’une petite fossette, et voilà qu’elles et son accordéon « font soleil » dans la salle, nous entraînant dans un répertoire tantôt révolté tantôt nostalgique, avec une espièglerie et une générosité sans pareille.

 NICOLAS CÉLÉGUÈGNE  

Deux concerts remplis d’émotions et de partage :

Gilbert Laffaille,  (Forum Léo Ferré d’Ivry-sur-Seine, en mars)

Avec ses complices de toujours Jack Ada et Michel Haumont. Tantôt mordant, tantôt bouleversant, Gilbert sait dévoiler un univers où l’intime ne se confond pas avec le pathos, où l’humour ne devient pas le cynisme permanent, où la douceur devient une force.

Michel Jonasz, « Du blues, du blues, du blues » (Silo à Marseille en novembre)

Entouré de Jean-Yves d’Angelo, Manu Katché, Jérôme Regard, Michel Gaucher : de La boîte de jazz à C’est la nuit en passant par Guigui et Fais du blues, fais du rock and roll, Jonasz est un enchanteur mais aussi un témoin révolté : écoutez Pleurez les hommes, un cri déchirant contre les violences subies par les enfants et les femmes.

 GHISLAIN DEBAILLEUL 

Gilbert Laffaille (Bruxelles, Café de la rue, 21 janvier)

Une très belle soirée toute en retenue, en images poétiques, en sourires malicieux, la voix de  Gilbert Laffaille soutenue par les guitares virtuoses de Jack Ada et Michel Haumont.

Thomas Fersen, « Dieu sur terre » (Paris le 27 février)

À partir de son roman Dieu sur Terre, entièrement écrit en octosyllabes Fersen, a choisi une partie des vers pour les articuler en un spectacle évoquant, avec malice et gouaille, son parcours de la petite enfance à l’âge de jeune adulte, entre réalité et histoires purement inventées, le mêlant à quelques-unes de ses chansons parmi les plus connues.

 POL de GROEVE 

Nawel Dombrowsky (à Stavelot) 

La prestation de Nawel Dombrowsky figurait déjà le florilège 2022 de certains de mes collègues. Je surenchéris donc en 2023. Le show s’intitule Les femmes à la cuisine. Un concert remarquable en tout point, mêlant humour et émotion, textes de haut vol et rythmes jazzy, bouffonnerie et délicatesse. Mené par une chanteuse-comédienne comme il en existe peu. Bref, un spectacle mitonné aux petits oignons. A voir absolument pour ne pas mourir idiot.

Hervé (Francofolies de Spa)

Crâne rasé, virilité à l’ancienne, bâti comme un roc, tout de blanc vécu, Hervé entre en scène. Il débarque débordant d’adrénaline, le sourire engageant et le regard vainqueur, salue l’assistance d’énergiques battements de bras. Et c’est parti pour une heure de folie : on crie, on saute, on lève le poing. On est avec le chanteur, on prend ce qu’il nous donne avec tant de ferveur et de générosité. Et on essaie de lui renvoyer autant d’amour et d’énergie. Le tout donne un grand concert.

Stephan Eicher (Solidarités de Namur)

Chaque fois que je vais applaudir Stephan Eicher, il se retrouve dans mon palmarès de l’année. Que voulez-vous, l’artiste n’est jamais décevant et aurait même tendance à bonifier avec l’âge… Et comment passer sous silence une telle prestation frôlant l’excellence ? Donc, Eicher 2023, ce sont des musiciens de haute volée au service d’un chanteur tout sourire pour nous jouer des tubes et des pépites dans des arrangements inventifs. Que souhaiter de plus ?

Tim Dup (à Bruxelles)

Un concert de Tim Dup, c’est un moment de partage, de rencontre, de recentrage sur soi et sur l’essentiel. Rien de messianique dans le personnage pourtant, juste de la simplicité, un sourire, une voix pure, des chansons sans fioriture qui vont droit au cœur. « Regarde-nous danser / Comme on est belle, on est beau ». C’est volatile et durable à la fois. C’est léger comme une brise d’été et ça vous pénètre davantage qu’un vent polaire. Laissez-vous faire, c’est sans danger.

Christophe Willem (Francofolies de Spa)

Un choix qui peut paraître surprenant. Pourtant, six mois plus tard, le concert est toujours bien présent dans mon esprit, tant l’artiste avait été sympathique et enjoué, faisant preuve d’une maîtrise vocale réellement impressionnante. Une prestation rondement menée, qui avait fait bouger et danser même les plus récalcitrants des spectateurs. Il n’en faut pas forcément plus pour être heureux.

 FRANCK HALIMI 

Dimoné & Jean-Christophe Sirven – duo piano-voix (Festival Drôles d’oiseaux d’hiver, Théâtre des Carmes d’Avignon (84), 20 janvier - Festival Barjac m’en chante (30), Espace Jean Ferrat, 30 juillet )
Prix de l’occis temps excitant

Adèle & Pascal Pistone (Festival Off d’Avignon (84), Théâtre L’Incongru, 12 juillet)
Prix de la folie curieuse
Spectacle inclassable – reprises décalées (standards chanson & musique classique), et piano acrobatique

La Compagnie Les Passereaux – Suzanne Tandé & Francis Jauvain « Je mourron ben sans qu’on nous tue » (Festival Off d’Avignon (84), Cabaret Le Marseillais, 13 juillet)
Prix du patrimoine révolté
D’après l’œuvre de Gaston Couté. La poésie y est  présente dans chacune de ses dimensions : du texte à la danse en passant par la musique instrumentale et le chant, elle est le fil de soie invisible qui relie le sens à la sensation et nous fait passer par des ressentis d’une force rare avec, toujours, l’amour comme baume pour apaiser dures douleurs comme durs et doux leurres de l’existence.  Et donner l’espoir, sinon de sauver la terre, de conscientiser et de changer notre propre monde. 

FluTTe , Sylvia Darricau & Jérémie Buttin « Concert à gauche après le feu » (Festival Off d’Avignon (84), Théâtre de la Rotonde, 19 juillet)
Prix de la philo furieuse

Je ne « divulgâcherai » pas la fin d’un spectacle réglé au petit poil qui, hormis le sol dièse du début, ne recèle aucune fausse note et s’avère être une mécanique de précision, voire une véritable machine de guerre contre la morosité ambiante. Concert à gauche après le feu risque fort de laisser les braises couver avant que ne renaisse le brasier d’une révolte attendue de la chanson.

Merlot, «  Les nouveaux voisins » (Festival Off d’Avignon (84), Théâtre L’Arrache-Coeur, 23 juillet)
Prix de l’humanité à l’âme hante

Un docu-concert tout public sur  la rencontre en chanson entre Merlot et les résidents du Centre d’hébergement d’urgence pour les familles migrantes Paris-Ivry, géré par Emmaüs Solidarité.

Mentions spaciales :

Alain Azeroual, « Abraham » (Théâtre L’Acte 12 de Marseille (13), 15 juin) d’après le Spectacle de Michel Jonasz
« L’histoire vraie, intime et tragique de ce juif polonais, grand-père de l’auteur de la pièce (Michel Jonasz).. Sur fond de musique tzigane et d’accent Yiddish, Abraham Weisberg, avant d’entrer dans les douches vers une mort certaine, se souvient. »
Lise Martin & Valentin Vander, « Presqu’un cri » (Festival Off d’Avignon (84), Théâtre Pierre de Lune, 16 juillet)
Chansons de Vladimir Vissotski
Marion Cousineau (Festival Off d’Avignon (84), Théâtre L’Arrache-Coeur, 20 juillet)

 FLAMIN CHIRAK 

No Mad, « Des oiseaux la nuit » (Festival Off d’Avignon (84), Théâtre L’Arrache-Coeur, 23 juillet)
Prix du temps suspendu

Un concert à cinq voix (Élodie Lordet, Elisabeth Renau, Pierre Lordet, Nicolas Lopez et François Vinoche) éclairé à la bougie avec violon, alto, clarinettes, guitare, violoncelle, percussions inspiré de la musique traditionnelle, du jazz, de la musique classique et baroque.. Une poésie folk qui parle de féminin, de générosité, d’humanité, en connexion avec le temps présent.

Narcisse (Festival Off d’Avignon (84), Théâtre La Luna, 25 juillet)
Prix des 5 doigts de l’humain Humains

Narcisse et les hologrammes de Phanee de Pool (chanteuse), le duo Aliose (chanteur et chanteuse), Pascal Rinaldi (chanteur), le chœur Saint-Michel (direction Philippe Savoy), chanteurs lyriques, danseurs, musiciens. Narcisse nous conte dans cet ambitieux projet rien de moins que l’histoire des humains…

Thibaud Defever & le Well Quartet (Festival Barjac m’en chante (26), Espace Jean Ferrat, 29 juillet)
Prix accords déployés

Devenu sage, Defever a laissé sa colère s’éteindre pour laisser la vie l’étreindre, sans esbrouffe ni faux-semblants, et transformer le temps qu’il fait en temps qu’il faut…

François Puyalto (Festival Barjac m’en chante (26), Salle Jean-Louis Trintignant , 30 juillet)
Prix en basse adore

Petite Gueule (Festival Barjac m’en chante (26), Chapiteau du Pradet, 3 août )
Prix de la baffe dans la gueule
À relire son concert à Avignon en 2022

Mentions spaciales :

Sten & Chardon « Les dossiers secrets de la Sacem » (Festival Off d’Avignon (84), Théâtre L’Arrache-Coeur, 28 juillet)
Les enquêteurs Mikael Sten et David Chardon font la lumière sur la plus grande manipulation de masse de l’histoire de l’humanité : la variété.
Jack Simard (Festival Barjac m’en chante (26), Chapiteau du Pradet, 30 juillet)
Christine Brotons - comédienne, passeuse de voix poétique, chanteuse chanson française et jazz - chante Dimey, avec sa complice Pauline Koutnouyan à l’accordéon « Un jour au fond des mers » (Festival Barjac m’en chante (26), Effeuillages poétiques, Salle Jean-Louis Trintignant, 3 août)

 MICHEL KEMPER  

Les Ogres de Barback (Saint-Symphorien-sur-Coise, 29 septembre) 

Malgré quatre livres-disques à succès, jamais nos Ogres n’avaient porté en scène Pitt’Ocha, leur petit héros. Que voici, en « vrai », dans le milieu baroque d’un cirque itinérant d’antan. Entreprise fantastique, spectacle enthousiasmant, risque insensé, jamais on n’avait mis en chantier et réussi une telle féerie. C’est bien plus qu’exemplaire, c’est magique !

Julos Beaucarne (hommage à)  (L’Esprit frappeur à Lutry, Suisse, 1&2 avril)

Lui ne songeait pas à Rose ; nous, bien que l’espérant, ne ne songions pas à un tel et si bel hommage. Ils s’y sont mis à trois (Pascal Rinaldi, Alain Nitchaeff et Vincent Zanetti) pour concocter un hommage sensible, survol d’une œuvre à nulle autre pareille. Superbe ! Un CD en public en a été tiré.

Rémo Gary, « Foutez-nous la paix ! » (Bourg-en-Bresse, 11 novembre)

Dix ans après sa Jubilation, il remet ça, un jour d’armistice, avec ses copains, avec un public surnuméraire venu de partout. Riche, copieux, formidable, exaltant, tous les qualificatifs s’appliquent à ce concert unique et généreux, où on sait ce que chanson politique peut et veut dire.

Evelyne Girardon (On connait la chanson / Rencontres Marc-Robine, 8 juillet 2023, Mozac)

Je n’ai jamais compris l’isolement de la chanson traditionnelle, à l’écart de nos festivals chanson : c’est pourtant, je crois, la même et identique famille. Bravo donc à Alain Vannaire qui bon an mal an invite la tradition à son festival. Et bravo pour la constance et le talent d’Évelyne Girardon, pour la qualité de son travail : c’est une des plus grandes personnalités de la chanson trad’.

Lula Heldt (Barjac, 31 juillet)

De la « chanson poétique, onirique et déjantée » qui s’est posée, presque incongrue, sur la grande scène de Barjac, là où tant de grandes et de grands l’ont précédé. C’est, à mon sens, la magie de Barjac m’en chante, ce festival-étalon de la chanson, où toute magie est possible : aussi modeste fut-elle, celle-ci fut possible, éclatante, littéralement éclaboussante.

Nicolas Moro (Festiv’en Marche, Mouhet, 28 mai)

Comment se peut-il qu’il soit encore si méconnu ? « Les chansons y tirent à vue, à la manière d’une mitrailleuse : ça balance à tout va. Belles munitions du reste, calibrées humour et décontraction, bien foutues pour ne pas dire savoureuses, de celles qu’on adopte sur l’instant. Avec des propos que seul notre sens du pardon peut tolérer : Moro doit être comme Brel, beau et con à la fois ».

 CATHERINE LAUGIER 

Corentin Coko et Barbara Hammadi, « Un nom d’oiseau » (MJC de Venelles, 8 avril ; Barjac 31 juillet et 1er août au Jardin des papotages ; Abbaye de Stavelot, 10 novembre)

C’est Coko qui a inauguré les nouveaux locaux étincelants de la MJC de Venelles, désormais sertie dans la nouvelle médiathèque. Lourde tâche dont il s’est acquitté avec la légèreté poétique qu’on lui connaît, la fantaisie épique, le réalisme naturaliste, populaire et passionné de la chanson d’antan, l’humour, la sensualité, le goût des histoires aux fins imprévues, qui en font un personnage unique. Avec le souffle de son accordéon et le piano créatif de Barbara et ses chants d’oiselle. 

Annick Cisaruk et David Venitucci, « Qu’est-ce qu’il m’arrive », Aragon (Off Avignon, l’Atypik)

Tous les talents de la comédienne, la chanteuse, LA Cisaruck, en grâce, en humour, en majesté, toute la présence forte et discrète de Venitucci, qui a mis en musique les poèmes et les textes d’Aragon.  Les mots, la musique, le souffle, l’atmosphère qu’ils recréent pour évoquer le poète multiple et contradictoire qu’il était. Un travail de défricheur, brut d’émotion, bouleversant, avec la complicité de Bernard Ascal.  « Je dirai malgré tout que cette vie fut belle ».

Nicolas Fraissinet et Rosalie Hartog (Off Avignon, l’Arrache-Cœur)

Voyage en acoustique voix-piano-violon et boucles électro discrètes dans un répertoire habituellement plus pop-électro, qui en met bien en valeur toute la poésie tendre ou sulfureuse. Un récital tout en allers-retours, bipolaire, doux, mélancolique, surréaliste, vénéneux, mélodique, entre enfer et paradis. 

Vaslo Trio (Off Avignon, l’Arrache-Cœur, et Barjac, 31 juillet)

Des musicien.es heureux, batterie subtile et violoncelle profond, un chanteur et clarinettiste fort et fragile, entre rock, lyrique et chanson du monde – avec le monde – en empathie, transformant notre époque chaotique en un chœur d’amour et de beauté où ils convient leur public. À pleurer d’émotion.

Yoanna et Mathieu Goust (Off Avignon, l’Arrache-Cœur, et Barjac, 3 août 2023)

Il y avait longtemps que Yoanna ne s’était pas laissée aller à tant de lâcher prise. Ses émotions, ses sensations, elle  les respire en corps à corps avec son accordéon, créant pour nous en direct ses nouvelles chansons, dans une complicité totale avec Mathieu Goust, à la guitare, à la batterie et aux machines. Déesse sortant de la mer, se hissant vers les monts d’Ardèche, elle danse ses mots et ses cris, vous saisit aux tripes et au cœur. Sublime poésie. 

Hors concours :

Bernard Joyet, « La note et le mot », (Off Avignon, l’Incongru) comme le nom l’indique. Le talent poéticomique, la verve de sa plume qui n’a d’égale que l’œil attentif et critique, mais toujours avec le sourire, qu’on prêtait aux chansonniers, et la tendresse…

Et les hommages à Anne Sylvestre : 
« Chansons et Coquelicots », revu à La Roque d’Anthéron
« Lougarouve », au Petit-Duc à Aix
« Paroles et Musique : Anne Sylvestre », Hervé Suhubiette et le QuarteXpérience, au Bijou à Toulouse
« Clandestin », Manufacture chanson, avec Cello woman, Garance, Mèche, Lily Luca et Christopher Murray

 ANNE-MARIE ET FRANCIS PANIGADA 

Thibaud Defever et le Well Quartet (Barjac 29 juillet 2023)

Pour paraphraser le poète : Ici tout n’est qu’ordre et beauté… Quand la maîtrise, la virtuosité, la précision s’allient pour faire place à l’émotion, la sensibilité, le mystère, la rêverie. Tout ici est parfait, mise en scène, arrangements, orchestration, interprétation. Que dire sinon qu’on touche à la perfection. Ce spectacle est un pur joyau !

Jack Simard (Barjac 30 juillet 2023) 

A nu, à vif, tel est Jack Simard sur scène, s’offrant sans retenue avec la conviction de celui qui n’en a plus, la force d’un désespoir lucide et une soif d’absolu. Un concert de Jack Simard est un moment singulier où l’artiste se fait vecteur de tous nos doutes, nos questions, nos révoltes, le vertige d’un funambule en équilibre entre rage, colère et soif d’aimer, obscurité et lumière. Déchirant et émouvant !

Gilbert Laffaille (Bruxelles, Café de la rue, 21 janvier et Barjac 1 et 2 août 2023) 

Retour aux sources pour ces concerts en trio avec les talentueux guitaristes que sont Jack Ada et Michel Haumont ! Ici tout est finesse, légèreté et allégresse ! Dans une belle et harmonieuse complicité, les arpèges aériens se mêlent avec justesse à sa voix tendre, malicieuse ou sereine pour un voyage poétique à travers son répertoire. Un peu de nostalgie quand on sait que ces spectacles seront les derniers qu’il présentera sur scène. Salut l’artiste et chapeau bas !

Remarque d’Anne-Marie :

Quel homme fidèle, ce Gilbert : Exactement la même formation en trio que quand nous l’avons écouté pour la première fois dans les années 90 ! (cf photo sauf qu’on n’y voit pas Jack Ada, mais il était bien là)

 

« Le jour où j’ai commencé le rap » Petite Gueule, clip 2023 
« Fais du blues, fais du rockn’roll » Michel Jonasz, clip 2023 
« Pas d’ami comme toi », Stephan Eicher, session studio RTL 2022 
« Regarde-nous danser », Tim Dup, clip 2023 
Chanson déjantée, Pascal et Adèle Pistone, extraits concert à L’Incongru 
« Félice », No mad, session au-dessus de la montagne, 2023 
Pitt Ocha à Bordeaux, Les ogres de Barback, extraits, 2023 
« Comme j’aimerais », Corentin Coko et Mèche, clip 2023 
« Una furtiva lagrima », Vaslo, concert Pan Piper 2023 
Extraits album « Trois minute trente avant la fin des temps », Jack Simard, concert La Poudrière 2023 
Extraits spectacle « Chansons, guitares », Gilbert Laffaille 2022