L’héritage Goldman: quand la musique est [toujours] bonne

L’Héritage Goldman (photos Gassian)

Vingt ans déjà après avoir quitté la scène Jean-Jacques Goldman est toujours présent dans les esprits. Pour preuve, il se maintient depuis onze ans, d’après un sondage de l’hebdomadaire le JDD, en tête des personnalités préférées des Français. Un quasi exploit pour un retraité des salles et des studios qui vient de fêter ses 70 ans. Si l’artiste s’est durablement absenté, hormis quelques chansons écrites pour d’autres ou des circonstances exceptionnelles comme la pandémie ou encore la direction artistique des concerts des Enfoirés, son répertoire ne cesse d’être revisité (1).

Il y a dix ans, on se souvient de la série Génération Goldman confiée avec succès à des chanteurs connus de l’époque. Depuis ce vendredi place à de jeunes interprètes –pour la plupart issus des podiums de The Voice- rendant hommage à L’héritage Goldman. Ce premier volet d’une séquence, après un deuxième album à venir, qui devrait s’achever par un concert à l’Olympia à Paris le 25 septembre et une tournée en 2023, réuni des musiciens familiers de l’ère Goldman ; comme le pianiste et arrangeur Érick Benzi, le fidèle guitariste franco-gallois Michael Jones (membre du trio Fredericks, Goldman, Jones). Nouveau venu, le chœur gospel de Paris fondé en 2006 par Georges Seba. Le groupe métissé est composé d’une trentaine de choristes.

Comme un juste retour aux influences de celui qui débuta dans la chorale d’une paroisse (saint Joseph à l’époque) de la banlieue parisienne à Montrouge. Le scout d’alors déjà influencé par les rythmes d’Aretha Franklin ou Otis Redding intègre les Red Montain Gospellers où il tient l’orgue électrique, joue de l’harmonica et de la guitare. Le groupe sort en 1966, avec l’aide financière du prêtre de la paroisse, un 45 tours devenu collector. Des classiques comme Nobody Knows et Go Down Moses sont à leur répertoire.

« Les chansons sont souvent plus belles que ceux les chantent » lançait en forme d’avertissement en 1985 Goldman sur le livret de l’album Non Homologué. Place donc désormais à la transmission de l’héritage du répertoire Goldman riche d’une centaine de titres réunis dans 9 albums studios. Pour ce premier hommage les treize succès revisités de Goldman témoignent de la longue vie de ces chansons. Ainsi Je te donne (avec le duo Michael Jones et Tomislav Matosin) ou Puisque tu pars (Cyprien Zeni). Marina Kaye (reprise de Pas toi »), 23 ans, incarne ces artistes qui se sont identifiés aux chansons, « Sans trop savoir qui était derrière » précise la chanteuse révélée par « La France a incroyable talent » et en 2014 par un tube en anglais, Homeless. En réunissant les anciens et les modernes, l’album révèle une fois encore un artiste miroir qui renvoie la lumière vers les autres, selon l’hommage de son ancien pianiste, Érick Benzi. « Il fait de la musique pour de bonnes raisons… Il donne énormément d’amour, de sentiments très positifs » confirme au final Marina Kaye dans un entretien au quotidien La Croix.

L’héritage Goldman, volume 1, Pias 2022. Un second album aux couleurs celtiques est attendu à l’automne 2022. Des concerts présenteront la trentaine de titres retenus.

(1) A venir un spectacle « Les voix des Alpes chantent Goldman », avec 80 choristes et Sandra Amico, le samedi 9 avril 2022, à 20h30, au Théâtre Le Rhône à Bourg-Lès-Valence. Renseignements : lanotebleue38.com

« Là-bas – Il suffira d’un signe » :

Dominique A revisité par la nouvelle vague

On fêtera en 2022 les 30 ans de la sortie de « La fossette » premier album de Dominique A, tête de file d’une nouvelle génération d’artistes. A l’occasion des concerts organisés de ce vendredi à dimanche, à la Maison de la Radio et de la Musique, à Paris, dans le cadre d’un Hyper week-end Festival, la nouvelle vague (Barbara Pravi, Clara Ysé, Aloïse Sauvage, Noé Preszow, Terrenoire notamment) lui rendra hommage ce dimanche 23, à 21h30 au studio 104.

https://hyperweekendfestival.fr/