Le Hall confiné veut chanter à l’oreille de tous
Le Hall de la chanson, à Paris (photo Pascal Lafay)
L’équipe du Hall de la chanson, à Paris, est confinée et inspirée. Pour preuve le lancement à partir de ce mercredi -et jusqu’à ce que les salles de spectacles puissent de nouveau ouvrir- d’une proposition de chanson à l’oreille. Comprenez, au téléphone et sur inscription, auprès de celles et ceux qui le demanderaient via un bulletin d’inscription disponible sur le site du Hall. D’ores et déjà des artistes volontaires, proches de l’équipe du Hall de la chanson, sont disponibles et donnent, bénévolement, de la voix en puisant dans le répertoire en Français (bientôt dans les 80 langues de France), qui ne manquent pas de titre pour changer d’air. L’objectif de ce « cadeau d’artiste » est de « voler » à une période difficile d’isolement un instant de « partage, d’émotion et d’art éphémère », selon la présentation d’Olivier Hussenet, directeur adjoint et responsable pédagogique de ce Hall ; né en 1990, ouvert au public depuis 2013 et installé dans le parc de la Villette. Rien ne telle qu’une bonne chanson pour apaiser les cœurs et joindre le geste à la parole.
L’idée est reprise et adaptée d’une initiative lancée, avec succès, au début du temps de confinement, par l’équipe du Théâtre de la Colline, à Paris. Du texte, du poème à la chanson, il n’y a que rime et une musique. L’offre « Une chanson à l’oreille », de bon matin au grand soir, puise dans les différents styles de répertoire selon des thèmes choisis par les artistes et non des titres à la demande. Au choix pour l’heureux bénéficiaire d’explorer un des thèmes. Avec le souci pour la vingtaine d’artistes déjà regroupés de surprendre les auditeurs. Chaque appel ne doit pas dépasser quinze minutes mais favoriser les échanges. « Une chanson de Barbara, rien de tel pour traverser des épreuves » résume encore Olivier Hussenet rejoint encore pour ce programme par des jeunes professionnels et étudiants formés dans des écoles supérieures d’interprétation dont le Théâtre-École des répertoires de la chanson (TEC). Aussitôt annoncé, aussitôt en ligne : une première inscription a été enregistrée dès ce lundi, venant d’une personne vivant en région. Quand le téléphone sonne, la bonne chanson résonne.
L’équipe du Hall de la chanson développe d’autres propositions en ces temps confinés. Dont le lancement d’un jeu-concours d’interprétation « Ma Douce France » (un célèbre titre de Charles Trenet reprise en son temps par Rachid Taha). Jusqu’au 25 mai. Le prix : une masterclass d’interprétation conçue pour le gagnant. Il suffit pour participer de se filmer en train d’interpréter la chanson. Des accompagnements sont disponibles sur youtube. Comme le précise le Hall, la voix est libre.
Développant encore son offre numérique l’équipe du Hall propose en libre accès des écoutes quotidiennes, des lectures, des spectacles en ligne (Comme le cabaret déraciné), la série « Un jour, une chanson ».
D’autres projets se préparent pour septembre prochain. Comme une création mise en scène par Serge Hureau, co-produite avec l’ensemble Justiniana, « La mort en vacances », en deux parties. En prévision du centenaire de la naissance de Georges Brassens et des 20 ans de la disparition de Charles Trenet. « Voyous l’un et l’autre, plus qu’on ne l’imagine » prévient le Hall. On attend la suite !
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