Printival 2017. Vassiliu à la fête
Thomas Pitiot chante Vassiliu, 12 avril 2017, Printival Boby Lapointe, Foyer des campagnes à Pézanas,
Thomas Pitiot a pris le parti de la fête pour nous faire partager Vassiliu. Et le pari est réussi. Dès les premières mesures, on tape du pied. Accompagné par sept musiciens dont Florence, une superbe choriste aux couleurs métisse, Thomas plonge avec jubilation dans le répertoire de Pierre et chante ses influences afro-caribéennes. Si on ne connait pas bien Vassiliu – ce qui est mon cas – on doit faire un effort pour comprendre les paroles mais, au bout d’un moment, on s’en fout tant la musique groove et donne envie de danser. Et puis vient Qui c’est celui là en présentation : Thomas fait des incantations à un petit bout de chiffon qui va lui servir à faire fonctionner sa percussion spéciale la « cuica » pour magnifier le tube de Vassiliu.
Ok, on se dit que Vassiliu, ça bouge. C’est alors que le chanteur décide de rendre hommage à l’auteur qu’était Pierre, avec deux magnifiques chansons, Amour, amitié et Alentour de lune. Là, on redécouvre une très belle plume qui permet de s’envoler dans le nirvana des émotions. Après, reviennent les rythmes enchantés, et Ma maison d’amour s’élève comme une mélopée, un hommage à la vie.
Au bout d’un moment, je m’ennuie à rester là sur ma chaise. Alors je me lève et vais danser avec une vingtaine d’autres spectateurs. Car Vassiliu, par Thomas Pitiot, c’est la fête ; et Vassiliu est à la fête avec Thomas. Ah, que ça fait du bien de bouger son corps ! La vie ça va ? Oui La vie ça va, nous chante Thomas pour terminer. Merci de nous avoir fait découvrir ce pan de la chanson, ce patrimoine, ce casseur de frontières, ce jouisseur de soleils et de parfums d’ailleurs.
Le site de Thomas Pitot, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là. Ce que NosEnchanteurs a déjà dit de Pierre Vassiliu, c’est ici.
MAKJA, AVEC FORCE ET CONVICTION
En première partie, Makja, un chanteur engagé, militant qui égrène son chant avec force et conviction. Il a un look étonnant, taillé au cordeau, presque militaire dans la forme mais très souple dans le corps. Makja est servi par une scénographie et des lumières simples mais très efficaces. Il distille un chant proche du slam, accompagné avec talent par Mickael Bentz au piano ou au violon.
« Comment serrer les mains des souverains, quand on sait qu’elles sont sales ». Certains mots résonnent d’une actualité brulante ; il clame et affirme que, s’il est sur scène, « c’est parce qu’il est l’otage de ses convictions ». « J’ai mis mon âme, j’ai mis mon corps au service d’une idée ». On peut, parfois, le trouver un peu donneur de leçons, mais il arrive à nous amener sur le registre de l’émotion, comme avec cette chanson, Je ne peux pas , où, assis sur le bord de la scène, il laisse exprimer sa mélancolique impuissance, porté par sa voix singulière. Ou quand, sur la dernière chanson, il interprète cette ode à la vie en scandant à un enfant : « Cours et ne te retourne pas ».
Le site de Makja, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà de de lui, c’est là.
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