Les Nuits de la Pleine Lune, à l’unisson… [2/2]
Ainsi donc, la chose est vraie : vous êtes réellement quelques uns derrière vos écrans à lire avec attention ces petites digressions chansonnesques ! La preuve en est ces tombereaux de messages d’Enlectrices et d’Enlecteurs attentifs et frustré(e)s par le récit incomplet de cette si belle soirée au Vingtième Théâtre et réclamant à cor et à cris la suite et la fin de cette auguste geste lunaire… Pas d’inquiétude, c’était voulu ! (« Lorsque les évènements nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs » -proverbe chinois). (« Quand tu ne sais pas quoi dire, cite un proverbe chinois » - proverbe chinois). Trêve de billevesées, manquait effectivement quelques artistes à la relation du spectacle, et pas des moindres, comme vous allez pouvoir le constater pas plus tard que tout de suite, chers petits amis…
Autre moment magique, donc, lorsque Pierre Margot attaque le magnifique J’aime les gens qui doutent… A ce moment précis, un frisson commun parcoure le public qui se prend à rêver qu’Anne Sylvestre, présente dans la salle, vienne le rejoindre sur scène. Ce qui sera fait à l’issue du second couplet, pour une communion à deux voix pleine d’émotion et de lumineuses fêlures… C’est ensuite le moment des grandes manœuvres avec le jubilatoire Reine du créneau, suivi du très touchant Xavier, réquisitoire sans failles contre les intégrismes homophobes (je sais, pléonasme). A ce moment, je vous jure que dans la salle, tous les poils de tous les avant-bras sont au garde à vous sous le coup de l’émotion. Cela va encore l’énerver, mais tout de même, quelle grande dame… Et si cela ne lui plait pas, elle sait où me trouver, non mais !
Autre séquence bouleversante encore avec la jeune Mèche que nous retrouvons au piano, pour un titre poignant dédié à un frère absent. Il ne nous appartient pas ici d’en préciser les raisons, mais ce morceau est sans aucun doute un des sommets d’émotion de cette longue soirée… C’est ensuite fièrement campée derrière son pied de micro, robe blanche, guitare électrique blanche en bandoulière, qu’elle nous offre son second titre dont le chant dépouillé nous va droit au cœur. Une vraie belle artiste à suivre de très, très près…
Accompagnés au piano par la trop rare Marilou Neyzeys, ce sont les artistes masculins qui reviennent, collants noirs, sous-pulls de couleurs et gants blancs, rendre un petit hommage aux Frères Jacques, avec une version éminemment calorique de la célèbre Confiture, celle qui dégouline et passe par les trous de la tartine… Version qui se terminera comme il se doit en apothéose dans une joyeuse cacophonie ! Et quelle plus belle façon pour clore cette cinquième édition des Nuits de la pleine lune que d’entonner, des mêmes Frères Jacques, le très beau titre La lune est morte ce soir ? Mais si, vous savez bien : Pleurez Pierrots, poètes et chats noirs…
Au final, une superbe soirée très riche en émotions, sans aucun temps morts, ce qui n’est pas rien quand il s’agit de gérer un tel multi-plateau. Autre signe qui ne trompe pas, la présence dans la salle de moult talentueux chantistes venus applaudir leurs pairs, ils se reconnaitront entre les lignes…
Chapeau bas donc à tous les artistes et aux organisateurs, en espérant de tout cœur que la lune se lèvera à nouveau très vite sur une nouvelle édition.
Mais demain est un autre jour…
Cher Patrick, Bonheur et émotion partagée de loin puisque je suis au Nicaragua. je suis toujours jaloux de ne pas être dans la salle pour de tels évènements. Jamais en France pour ces nuits de pleine Lune. mais c’est la vie. Ton compte-rendu m’a touché comme quoi les émotions positives peuvent se partager. Mèche, je crois de plus en plus à son talent. Pierre Margot est un bel artiste généreux. Merci à lui et que d’autres lunes éclairent nos mauvais jours.
Très belle découverte; Mèche, aperçu sur deux chansons ce 25 janvier au XX° théâtre . C’était bien trop court!!
Ce Jeudi 4 février, à L’ogresse c’était bien plus complet. HO lala !!
Mèche, c’est mon accroche cœur de ce début d’année.
A revoir bientôt.
barbaramitiés
Je confirme, chère Barbara, puisque apparemment, nous étions voisins de cave hier soir…