Vive la reprise ! 2014. En route pour la finale
Demi-finale Sud-Ouest, vendredi 14 octobre 2014, Le Bijou (Toulouse),
Des températures étonnamment estivales nous feraient oublier que nous sommes bien en automne et qu’avec lui reviennent des incontournables, tel le tremplin du Centre de la Chanson. Comme on vous l’a rappelé tout récemment, pour la deuxième année, les demi-finales sont dispersées sur le territoire et c’est au Bijou qu’incombe la tâche de réunir le jury et le public du grand Sud-Ouest.
Ils sont six à avoir été choisis sur écoute dans cet exercice de haute voltige qu’est la « reprise ». En quatre titres seulement ils doivent convaincre, toucher la fibre sensible du spectateur, lui faire oublier l’original sans le trahir, puis apporter en un titre ou deux un aperçu de leur propre univers. C’est là un joli défi qui demande tout à la fois de l’humilité et de la créativité. Se présenter est déjà en soi acte de courage qu’il est juste de saluer.
Ce sont Jules Nectar et Chouf, chacun en solo, qui ont remporté la mise sans qu’il y ait eu, pour le jury, véritablement débat. Pour plusieurs d’entre nous, spectateurs, c’était une évidence : Jules d’abord (il obtient le vote du public) avec sa bonhommie, son élégance, son jeu de guitare, sa voix toute en douceur, et ce zeste de dérision qui l’a conduit à poursuivre sur le même thème, à partir de sa chanson J’aime. Chouf, commence par Oublie cette chanson des Têtes Raides – subtile introduction, vous en conviendrez !- puis offre un hommage tout en tendresse aux femmes, à sa grand-mère, à la petite bohémienne de Michèle Bernard, Maria Suzanna, et à Mimi la douce, la p’tite violette de Pierre Perret.
Notons que c’est sur Sandrine Cabadi au piano, sur sa gouaille d’un autre temps, capable de tous les registres, de la hargne à la mélancolie, sur sa démesure que se portaient en seconde place les voix du public.
Quant aux autres malheureux candidats, que dire ? Le duo des Valses Muettes semblait égaré sur cette scène du Bijou. On se demandait ce qui avait pu, à l’écoute de la maquette, retenir l’attention du jury. Guilam lui, a sans doute eu le tort de s’attarder beaucoup trop sur scène dans des préambules interminables. Il n’a pas su convaincre dans ses reprises de Bernard Dimey et Anne Sylvestre, et dans sa chanson à la complexité excessive qui ne disait rien de ce que nous connaissions de lui. Liz Van Deuq descendue à Toulouse sur une erreur géographique (juste une confusion entre 45 et 47 !), nous a offert au piano, une séquence sans chaleur malgré la troublante chanson de Jeanne Cherhal, La station, qui lui va plutôt bien : souci de justesse, trac, choix des autres chansons ?
Dernière minute : les deux sélectionnés sur la région parisienne sont Lou Casa et From & Ziel.
Ici les sites de Chouf, Guilam, Jules Nectar, Liz Van Deuq, Sandrine Cabadi et Les valses muettes.
Là les sites d’Olivier L’Hôte, de François Buffaud et de Gérald Genty.
Avec la sélection de Gérald Genty, ça ouvre des possibilités nouvelles, pourquoi pas Jacques Yvart ou Gilbert Laffaille puisque leur dernier album n’a pas été produit par une major?
Est-ce bien raisonnable, et dans l’esprit de Vive la reprise ?
« Chanson qui ne fait que passer » : certaines passent, d’autres restent. Et je suis d’accord avec Michel Kemper au sujet de Gérald Genty : il vaut mieux aider des débutants de talent, que de primer ceux qui sont déjà consacrés, et je suis contente que Jules Nectar et Chouf aient été sélectionnés, à suivre donc.
Le fait est, Danièle, que Gérald Genty n’a certainement pas encore la reconnaissance qu’il mérite. Comme pas mal d’autres artistes aussi méritants que lui. Mais un concours comme « Vive la reprise ! » (celui-là ou un autre, c’est un débat qui souvent revient sur NosEnchanteurs et qui est loin d’être terminé) est-il une bonne réponse pour ces artistes-là qui ont quand même pas mal de bouteille ? Ne faut-il pas inventer autre chose pour les mettre en exergue, parfois – si besoin est – les remettre sur les rails de la (re)connaissance publique ? Peu souvent la réflexion est poussée jusqu’au bout. A l’inverse, j’ai vu des concours où, si tout le monde était a priori accepté, même sélectionné, seul les p’tits d’jeunes étaient récompensés, au seul prétexte qu’ils étaient jeunes.
D’accord, Gérald Genty n’a pas encore la reconnaissance qu’il mérite, mais combien d’autres ne l’ont pas ? Ce n’est pas une question d’âge, est ce que Jacques Yvart ou Gilbert Laffaille sont très connus et reconnus pour leur talent ? Gérald Genty en est à son cinquième album, et lui, je le connais, alors que je découvre pas mal de ceux qui participent à « Vive la reprise ». Et n’est ce pas le but de ces concours de faire découvrir de nouveaux talents ?
Si Gérald Genty gagne (à priori, je le souhaite autant pour lui que pour les autres admis en finale) ou s’il se place bien dans le palmarès, assez logiquement il gagnera des programmations par les partenaires du Centre de la Chanson (Chansons de parole à Barjac, et d’autres…). Là, il gagnera surtout des lieux de la chanson qui lui sont parfois inconnus du simple fait qu’il vient d’assez gros labels, ce qui pour certains organisateurs militants peut paraître d’emblée suspect. De quoi donner un second souffle, un nouveau public, à sa carrière ?
Le chemin chansonnier est bien sinueux, si on n’est pas dans un gros label, on ne passe pas à la radio (sauf les radios associatives militantes) si on est dans un gros label, on est plus ou moins tricard des festivals CFQ, si on est autoproduit, y a pas grand monde qui écoute les albums, à part les originaux de NosEnchanteurs, la vie d’artiste chantiste est un fleuve assez malaisé à naviguer.
CFQ: une sorte de sigle label « Chanson Française de Qualité »…
Je vous en supplie. Tout d’abord Les Valses Muettes c’est à dire Fabienne MUET et Christophe SEVAL ne sont pas de « malheureux candidats » je vous rassure. Cet « égarement » dont vous parlez et qui est apparemment la seule chose que vous avez retenue de nous est une traduction bien médiocre de la fragilité de notre duo qui est à son commencement. Si vous vous demandez en vous faisant le porte-parole des « on », ce qui a bien pu retenir l’attention du jury pour notre sélection, c’est que vous n’avez rien écouté de nous, c’est que vous ne nous connaissez pas. Je vous invite donc à visiter notre site, et pourquoi pas à nous retrouver lors de nos prochains concerts. Cordialement.
Christophe pour les Valses Muettes
Personnellement je suis arrivée en ayant eu (malheureuse fuite), le nom des gagnants ! Ce n’était pas un concours excusez moi.
Mais je suis ravie d’avoir participer !
Allez, sans rancune !…
Là, vous en dites trop ou pas assez. Ne soyez pas… muet ! Parlez-nous en plus ! Et surtout, ne confondez pas le verdict avec les pronostics, qu’on peut tous faire.
Voilà donc un commentaire (tout aussi lapidaire et malveillant que votre article à notre égard) qui vous fait réagir ! Puisque chacun peut égratigner qui veut d’un simple article, d’un simple post, pourquoi se priver ?
Oui, les bruits courent, courent dans les couloirs des concours. Le milieu de la chanson n’est pas épargné et il aurait été plus aimable, quand on sait que les auditions et sont faites pour « faire monter » des artistes, de ne pas le faire au détriment de ceux qui débutent…
Salut, je prends le relais pour répondre, Michel Kemper et Claude Fèvre sont sur un festival et ne peuvent pas répondre avant quelques jours. Premier point « la malveillance »: un point de vue sur un spectacle donné, un jour donné, n’est jamais sous tendu par de la malveillance. Si parfois il n’est pas tout-à-fait ce qui est attendu, je comprends que ça puisse déplaire.
Deuxième point: les arcanes et mystères , et bruits qui courent, depuis pas mal de temps, dans ce site, et avec plusieurs intervenants, nous posons des questions sur ce qui nous semble des bizarreries ou des opacités préjudiciables à la bonne marche, en toute transparence, des concours, tremplins et autres… Et les réponses tardent à venir. Comme s’il y avait une omerta générale sur le sujet.
Troisième point: quand il y a de ces débats, et il y en a eu de très vifs, nous nous attachons à apporter des faits vérifiés. Si j’avais été dans votre situation, à savoir connaître par des fuites le résultat d’un concours en cours, j’aurais illico porté le fer dans la plaie, et sans tergiverser.
Conclusion provisoire, cette affaire ne sera pas enterrée, et je vous invite à préciser les choses sans équivoque, ce ne sera pas occulté.
D’accord avec vous, MK. C’est comme si on présentait un vieux routier de la scène aux Victoires de la musique en catégorie espoir : ça ferait une drôle d’impression. La plupart des concours et des prix travaillent la forme mais ne réfléchissent ni sur le fond, ni sur leur fonctionnement. Ça ressemble à de la com’ mais on se sait pas trop ce qu’ils veulent nous vendre : quel concept, quel projet.
Bonjour,
la dernière « demi-finale avant la finale de Vive La Reprise aura lieu
Lundi 27 octobre 2017 à 18h30
au Forum Léo Ferré
11 rue Barbès à Ivry
Entrée libre
Bonjour,
je comprends les interrogations qui sont suscitées par ma participation à « vive la reprise ». J’avais fait quelques concours il y a 12 ans, avant d’être signé par un label. je suis passé en radio, des clips furent diffusés un peu en télé,mon nom circulait… Je ne pensais pas en refaire mais voilà, au bout de 10 ans de tournée, 4 albums, j’ai toujours l’impression de débuter, d’être en perpétuelle découverte, de creuser mon trou dans une flaque d’eau ( poète va ). Souvent, je reçois des messages me demandant, « pourquoi ne pas venir jouer sur Lyon, sur Toulouse, sur Lille, en Alsace? ». Le problème, c’est que je joue où les programmateurs veulent bien m’inviter, et cette liste est bien loin de s’agrandir…Je rejoue souvent aux mêmes endroits grâce à la fidélité de certains programmateurs, mais cela devient de plus en plus difficile de continuer dans ce métier. Quand je suis tombé sur le concours « vive la reprise », il ne se passait rien, pas de concert, peu de perspectives de jouer, certes un album à préparer mais sans assurance de le voir sortir un jour, comme à chaque fois…Je ne connaissais pas Michèle Bernard (honte à moi), c’était l’occasion de se plonger dans un nouveau répertoire. Le soir de la sélection au Mans, j’étais aphone, avec double dose de cortisone (pourvu qu’il n’y ait pas de contrôle antidopage….), j’ai (un peu) massacré Michèle Bernard, ce qui m’a complètement décontracté (c’est cuit, pensais-je), et le mini-concert est parti en vrille, j’ai oublié que je passais une sélection, oublié le jury, on a bien rigolé et je suis rentré chez moi à 2h du matin avec une pêche d’enfer…
Alors voila, qu’attendre du concours ? Pour moi, c’est simple, pouvoir jouer, « survivre » encore un peu dans ce métier que j’aime plus que tout et dont je mesure chaque jour la fragilité pour ne pas dire précarité
La chanson fonctionne par cercles. Il y a celui très fermé des « variétés » qui se rassemble et se compte une fois l’an au concert des Enfoirés (que ne ferait-on pas pour en faire partie ?), lors des Victoires aussi ; il y a aussi sûrement celui d’une certaine chanson « de parole » ou « de qualité » ou de tout autre nom que vous voudrez bien lui donner. Et ça n’est pas différent, ce n’est qu’une histoire de taille et de pognon qui circule ou pas. Il y a ces cercles-là et peut-être quelques autres tous aussi fermés. Hors ces cercles, si on n’a pas le ticket d’entrée, comment vivre (survivre) dans la chanson ? Comment être programmé ? Par qui ? Nombre d’artistes, d’excellents artistes dois-je dire, n’ont pas la chance d’être ainsi encartés. Ce que nous dit Gérald Genty doit nous interpeller. Je ne sais si sa candidature (et au final l’espoir de gagner) à ce tremplin est une solution (il est un fait que le gagner s’est s’ouvrir la porte de quelques festivals et manifestaions qui pourraient ouvrir à leur tour d’autres portes par la suite), c’est en tous cas un appel au secours, une bouée qu’il lance. Car il a le droit, lui et les autres, de vivre et de chanter, de bouffer.
On sait que la chanson va mal. En ces temps de disette économique, d’austérité, de coupes dans les crédits, celui de l’état, celui de chaque famille, le spectacle ne se porte pas bien. Et personne ne prend plus de risque. Ni le public encore moins l’organisateur. Chacun se réfugie dans ses certitudes et on ne programme plus que ce que le public connaît déjà. Tenter l’aventure d’autres artistes, des « pas formatés » (quel que soit le format) quelle folie ! Bonne occasion pour rester entre soi, de fermer ses oreilles aux autres chants de sirènes.
Je ne suis pas organisateur et n’ai pas de solutions toutes faites, de réponses adaptées à ces artistes-là qui aimeraient aussi qu’on considère leur art.
Mais vous, lecteurs, acteurs de la chanson, qu’en pensez-vous ?
Comment survivre dans la chanson? J’en connais pas mal qui essayent de trouver une réponse… Et qui après plus de 20 ans de métier, et un talent certain, s’autoproduisent, en louant des salles, en payant les musiciens, et en faisant du coaching dans des branches diverses pour payer le loyer (et s’autoproduire) Parfois on leur a collé une étiquette il a 10 ans, sur des critères très subjectifs, ils ont ça comme une fatwah indélébile. Si on ajoute que les programmateurs qui vont dans les salles de spectacle deviennent aussi rares que les rhinocéros blancs, ça va pas faire avancer le schmilblick. Comment se font les programmations ? Serait-ce uniquement par des échanges de service entre amis? Si c’est pas ça, c’est bien imité…
Il y a 2 ans, j’avais réuni et synthétisé en un article des témoignages divers recueillis ces 10 dernières année, c’est toujours actuel, voire pire…
http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2013/04/02/vie-dartiste/
Touchée par ces mots de Gérald Genty. Même si je pense qu’un tel concours s’adresse plus volontiers à ceux qui arrivent en chanson, je vous souhaite de l’emporter. Pour être sûre de vous voir et applaudir sur une des scènes promises.
On ne m’en voudra pas je l’espère de répondre à plusieurs messages. Tout d’abord à Gérald Gentil sur qui porte la quasi totalité des commentaires. Je crois qu’aujourd’hui c’est au Centre de la Chanson à répondre de tout cela. Plus les règles seront limpides, plus le concours gagnera en crédibilité. Merci à vous de votre long commentaire qui vous honore. Croyez bien que toute l’équipe de NosEnchanteurs est au plus près de vos combats.
Quant à vous Christophe, je comprends que mes mots puissent vous être désagréables. Mais c’est l’exercice même du concours qui induit des critiques qui le plus souvent ne sont pas connues des candidats. Il ne s’agit là que de ma perception de spectateur ce soir là. Je suis allée vous écouter au préalable mais ce n’était pas de cette écoute dont il était question ce soir là. Quant à l’énonciation convenue et l’utilisation du « on »… encore une fois il s ‘agit d’une mise à distance nécessaire par rapport à ma « petite »personne… On use du « nous », du « on »… plus rarement du « Je »… sans prétendre parler au nom de tous les spectateurs présents bien sûr ! Ces questions d’énonciation sont celles que l’on se pose dès que l’on (!!) prétend écrire, quel que soit le domaine d’expression.
Je ne sais pas si c’était voulu mais le mot de Norbert citait deux anciens présidents du Centre de la Chanson, Jacques Yvart et moi. Je précise que je ne suis plus président du Centre depuis une dizaine d’années. Que je suis fan de Gérald Genty depuis ses premiers disques et qu’il ne m’appartient pas de juger de sa participation à ce concours. Cela illustre malheureusement le fait qu’il n’y a plus beaucoup de travail dans la chanson. Cela étant ce n’est pas la première fois qu’un « professionnel » se présente, certains se sont même présentés plusieurs fois (Louis Ville, par exemple). Mais cela n’est pas forcément un atout vis à vis du jury (dont je ne fais plus partie non plus.) Amitiés et bonne chance à tous!
C’est simplement parce que j’ai quelques albums ( et même des vinyles) qui squattent toujours la chaine (HIFI) depuis des années, dont ceux des « anciens présidents » en question, et qui ont aussi un autre point commun, avoir porté la chanson française assez loin dans le monde… Toutes les fois qu’il est question de mer, je pense à Jacques Yvart, et quand il est question d’éléphants, c’est Mauricette et Frédo, et quand il est question de chat (le mien y veille jalousement) c’est le gros chat de la voisine … qui avait disparu… mais comme chacun sait, le lendemain le matou revient….
Très émouvant le témoignage de Gérald Genty . Nous aussi, spectateurs de province nous souffrons du manque de discernement , de la frilosité des programmateurs , et ceux qui aiment la chanson de parole ne sont pas forcément ceux qui ont les moyens de se déplacer pour aller voir leurs chanteurs préférés loin de chez eux . Mais il en est de même pour tous les candidats à ce concours , tous espèrent s’en sortir et pouvoir vivre de leur art, de leur travail, et il n’y aura qu’un gagnant . La solution ? Peut être multiplier les tremplins , les concours, pour multiplier les chances de faire connaître un maximum de chanteurs .
Vive la méprise !
Simplement pour animer le débat, voici mon ressenti concernant ce concours (et peut-être la chanson francophone en général) :
Admiratrice de Michèle Bernard, j’ai souhaité participer à ce concours et j’ai été retenue pour la présélection au Mans. Hélas pour moi, je ne m’étais pas préparée pour offrir au jury un spectacle « comique ». Je croyais naïvement qu’il fallait chanter…
Chère Hélène, le monde de la chanson est toujours plein de surprises, dans le radio crochet France Inter (réservé aux A.C.I.) on a vu aller très loin dans le concours un groupe dont la chanson phare répète « Un-deux-trois MmMmMm » dans toutes les langues… Comme quoi la notion d’auteur a bien changé depuis Couté, Leclerc, Brassens, Vigneault, Anne Sylvestre, Ferrat, Brel, Ferré et toute la ribambelle de celles et ceux qui avaient aussi cette naïveté de penser que la chanson c’est aussi du texte, associé à la musique… Pour l’an prochain, tentez une version hip-hop de Tata Yo-Yo, ça peut plaire… (Ajoutez Cravic en sweet capuche, et baggy, Yo, ma soeur, ça va déchirer)
Le problème est bien que des chanteurs soient obligés d’en passer par un Concours Vive La reprise pour être programmés, alors qu’ils ont déjà derrière eux une carrière bien remplie, et qu’ils sont toujours présentés par les médias comme de « jeunes » chanteurs.
Jeunes, ce pourrait être un qualificatif gratifiant, ce n’est bien souvent, comme me l’a dit un chanteur de ma connaissance, que l’illustration du fait qu’ils sont jeunes médiatiquement (je parle des médias commerciaux), alors que leur talent est grand, leurs tournées longues et le cercle de leurs fidèles passionné mais impuissant à faire reconnaître leur valeur par les programmateurs.
Alors au moins n’opposons pas les chanteurs de 25 ou 30 ans à ceux de 40 qui ont l’impression de « creuser leur trou dans une flaque d’eau », et qui m’ont plusieurs fois répondu qu’ils n’arrivaient pas à être programmés dans telle ou telle région quand je rageais de ne pouvoir les voir sur scène.
Au fait, moi je connaissais Michèle Bernard bien que ne l’ayant jamais vue sur scène, mais je ne connaissais pas Gérald Genty , chanteur « installé » qui je l’espère passera un jour se réchauffer au soleil du midi après la Suisse et Paris (voir son site ).
Mais j’ai l’impression que la Suisse est plus accueillante que la Provence aux chanteurs de qualité (Je viens de découvrir qu’il était passé au Festival de la Chanson Française à Aix il y a 5 ans à l’époque où je ne savais pas encore qu’il fallait aller à la découverte de talents dans des petites salles, honte à moi !)
Ce que NosEnchanteurs disait de Gérald Genty à l’occasion de la sortie de son dernier album :
http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2014/05/05/gerald-gentil-melancolique-et-ludique-manege/
Je possède deux albums de Gérald Genty et ne regrette pas ces achats…
Ce qui m’intrigue dans votre article c’est que Liz Van Deuq aurait été présentée à Toulouse en raison d’une erreur d’interprétation du numéro de son département (à vue de nez, elle aurait dû se présenter devant le jury du Mans). Je rigole ou quoi ? C’est ubuesque ! c’est de la caricature ! Y’avait pas la possibilité de corriger le tir ou le Centre de la chanson se conduit comme la pire des administrations ? C’est lui qui a payé le train et l’hôtel, au moins ?
Ce serait bien que le Centre de la Chanson réponde aux questions posées par cet article et les commentaires, sur les dysfonctionnements divers…
Peut être faut-il leur signaler l’existence du site ? Peut être que vu de Paris, Le Mans et Toulouse c’est beau nez blanc et blanc beau nez ?? ou beau nez d’âne … qui est un peu différent du bonnet du même métal…
Je suis heureuse, Yannick, que vous ayez relevé cette assertion concernant Liz Van Deuq… elle n’était pas là par hasard !Il s ‘agissait effectivement pour moi de suggérer tout ce que vous en dites. Merci de l’avoir fait pour moi.
Personnellement j’ai jugé cela tout bonnement honteux pour un concours qui draine à Paris tout le beau monde de la chanson que l’on sait !
Quant à la fin de votre commentaire… permettez-moi d’avoir des doutes… Mais sans doute suis-je médisante !
Le principe des sélections régionales, c’est pour éviter des frais de déplacement, mais dans ce cas précis, le CDLC a proposé de rembourser Liz Van Deuq.
En 2013, il y a eu pas mal de questions, et un débat assez riche. Questions sans réponses de la part de l’organisateur.
Voir ici : http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2013/10/08/vive-la-reprise-une-finale-en-demi-teinte/
Il faut noter toutefois des curiosités dans le site du Centre de la Chanson, à ce jour, le Tremplin Carrefour de la chanson qui a lieu en mars 2015 donne un dépot de dossiers avant le 8 janvier 2014…. Qui n’existe pas. C’est comme confondre les départements, et envoyer une candidate à Toulouse au lieu du Mans.. Est-ce bien professionnel tout ça?
En 2004, c’était le grand ramdam « nouvelle scène chanson ». Les Maisons de Disque se mettaient à signer tout ce qui passait. Déjà en 2009, ça se calmait sérieusement. Après les cartons spectaculaires puis chutes (spectaculaires aussi) de Renan Luce, Anais, Benabar, les Majors se sont mises à la jouer ultra-court-terme. Genty ne ferait-il pas partie de ceux de cette bulle qui a explosé si vite ?
C’est vrai qu’en 2004, les disques se vendaient encore bien, donc forcément, les signatures étaient plus nombreuses…
Pour ce qui est de la bulle, je l’ai plutôt regardée gonfler du sol, me sentant plus proche de Nicolas Jules, David lafore, Katerine et tant d’autres…
C’est rare qu’un artiste dont il est question dans un débat passionné, prenne la parole. C’est courageux : chapeau !