Le Mégaphone Tour : porter la voix !
…ou plutôt, les voix, puisque ce dispositif original, crée en 2009 par la dynamique Caroline Guaine, se propose d’accompagner le long de tournées en régions des nouveaux talents éminemment prometteurs…
Concrètement, après dépôt de dossier et sélection, trois artistes émergents embarquent à bord du Caro Force One, ancien bus scolaire aménagé en studio d’enregistrement et en sweet-home roulant (bon, d’accord, le nom est une création toute personnelle !).
Les dates se succèdent aux quatre coins de France et de Navarre, chacune des tournées couvrant un quart du territoire national (à l’exception notable de Saint Pierre et Miquelon, et Saint Laurent du Maroni, inacceptable ostracisme s’il en est) et se terminant rituellement dans une salle parisienne.
Avec des conditions techniques des plus professionnelles, mais le plus souvent dans des petits lieux de culture alternative et hors système, le Mégaphone Tour est petit à petit devenu au fil des ans un acteur majeur de la nouvelle scène vivante, et un élément primordial de partage(s) et de découverte(s) artistique(s).
Pardon ? Comment ? Qu’ouis-je ? Des noms, des noms, me réclamez-vous à cors et à cris ?
Le Mégaphone Tour (photo prélevée à la toile)
Et bien soit, petits sacripants, voici donc, en vrac et classés en désordre, une petite liste non exhaustive de ceux qui ont fait, à un moment ou un autre, les beaux jours du Mégaphone Tour : Céline Ollivier, Imbert Imbert, Katrin Waldteufel, Armelle Dumoulin, Vincha, Nicolas Jules, Anastasia, Laurent Madiot, Thérèse, Emmanuelle Bercier, Zlot, Nicolas Ducron, Askehoug, Niobé, Lior Shoov ou encore K !, dont nous vous entretenions en ces lignes il y a fort peu…
Ah oui, j’avais totalement omis de vous préciser qu’en plus d’être une redoutable organisatrice, dame Caroline Guaine, passeuse passionnée, a aussi fort bon goût quand il s’agit de sélectionner les artistes qu’elle va accompagner sur scène et sur les routes…
Des moments d’échanges privilégiés pour les spectateurs donc, qui voient le spectacle et la chanson venir littéralement à eux, mais pour les artistes eux-mêmes, il n’est pour s’en convaincre que d’entendre au retour de virée les récits enthousiastes de moments privilégiés et de soirées sur lesquels nous tendrons délicatement, le rouge aux joues, le voile pudique d’une discrétion proverbiale…
Un dernier mot encore, pour souligner que cette belle aventure humaine et artistique est, comme toute initiative concernant le spectacle vivant non crétinisant (formule déposée, je crois), en butte à mille et une difficultés pour parvenir à maintenir un équilibre budgétaire précaire, et que toutes aides sous quelque forme que ce soit est la bienvenue.
Cela commence bien sûr en allant voir les artistes sur scène, et en en parlant tout autour de vous… Prenez votre mégaphone !
Excellente initiative pour amener la chanson qu’on aime à portée d’oreilles . Le film témoigne d’une belle aventure , de belles rencontres, Je les attends au tournant de ma rue …
Belle initiative! Je ne sais plus si l’on a déjà parlé ici du « Lavomatic Tour » d’Ellie Guillou ?
Oui, Gilbert ( http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2011/10/26/elie-guillou-chanteur-public-et-de-lavomatics/ ) et nous en reparlerons sans doute encore, ça et autres initiatives qui puissent pareillement propager la chanson…
Le Lavomatic Tour, le seul tour de chant avec tambour et sans trompette…
J’ai entendu parler de ce BUS et du Magaphone Tour pour la première fois sur les B.I.S à Nantes …mais j’avoue n’avoir jamais vu passer par ici , ni même vu un message le concernant …je suppose que les musiciens, eux, sont au courant ?
Moi je me vois bien les accueillir par ici … faire un lien avec notre action en Ariège, voire en Haute-Garonne …
Claude, pour information le Mégaphone Tour s’est arrêté 2 fois à Toulouse au bar O’Boheme : l’an passé je crois avec Imbert Imbert et il y a quelques semaines avec Niobé et K! C’est vrai que l’annonce doit être un peu (trop ?) confidentielle : quasi personne l’autre soir !
Je suis allée assister à un concert le 31 janvier dernier.
Trois artistes formidables. Mais alors que sur le papier l’intention est superbe, la réalité est proprement calamiteuse. C’est envoyer ces mêmes artistes au casse-pipe. Pas de respect minimum requis (pas la moindre lumière sur eux, un son de merde, une information inexistante). C’est irresponsable et pas loin d’être insultant. Prétendre aider des artistes à « émerger » dans ces conditions est tout à fait irrecevable . Quant aux spectateurs, les quatre pelés que nous étions ce soir-là pouvaient avoir salement eux-aussi l’impression d’être pris en otage. Celui d’un mensonge. Dommage vraiment d’avoir abîmé une si belle idée. Il faut se donner les moyens d’une autonomie salutaire, pas faire semblant. Je suis navrée mais ce doit être dit.
On peut savoir où s’est passé ce désastre ? Histoire d’éviter aux possibles spectateurs une soirée décevante ? Sans entrer dans le détail, il y a quelques lieux à Paris qui ressemblent beaucoup à ça, je me suis fait une liste rouge qui bannit a priori les salles avec bar intégré, et limonade (ou plutôt demi de bière) prioritaire sur la scène, à éviter… Et il y a en a de plus en plus…
Pardon, je n’ai pas signé de mon nom : Monique Brun
Et du coup je rajoute que dans le minimum requis j’oubliais une chose : l’écoute de ces artistes qui écrivent de très beaux textes était le dernier des soucis de cette soirée ! Bref, un joli petit désastre qui semblait ma foi sans gravité sauf pour la troisième et dernière très talentueuse chanteuse qui a bien essayé de le dire mais… « si en plus y a personne » !!!
Vous me direz de quoi je me plains, j’ai découvert trois beaux artistes. Certes mais pour eux à quel prix !
Difficile d’incriminer les « accueillants » qui ont fait pour le mieux ne faisant aucune différence au fond entre cette soirée et une espèce de fête dans leur maison (à Chantelle en l’occurrence). Le problème se pose bien en amont et il me semble relever de la responsabilité de ceux qui organisent ces « tournées » et des liens qu’ils tissent (ou non) avec les personnes acceptant de les accueillir.
J’ai appris aujourd’hui que ces trois artistes ont finalement interrompu leur tournée après la représentation (encore plus calamiteuse) qui a eu lieu le lendemain.
Et pas à cause de la neige…
Je suis bien d’accord.
La responsabilité, ça se partage.
Ça devrait se partager.
Avec clarté.
Et donc une tournée de ce genre (je parle toujours du Mégaphone Tour) ça se prépare aussi. C’est pas parce qu’on souhaite pouvoir aller n’importe où qu’il faut faire n’importe quoi ni surtout n’importe comment.
Je vais m’arrêter là. Mon intention n’était pas de dénigrer mais d’alerter sur la regrettable dérive d’une belle initiative.