Hildebrandt, coup d’état chez Coup d’marron
J’ai plein de pas, de danses à vous glacer le coeur, j’ai plein de pas mais je les garde à l’intérieur, je danse en moi, je danse ailleurs.» Dans l’immense collection de timbres de la chanson, lui a hérité d’une pièce rare, pas dentelée pareille. Tout au plus peut-on, à la rigueur, parfois le confondre avec Kent… Lui c’est Wilfried Hildebrandt, chanteur du groupe rochelais Coup d’marron, désormais en aventure solo, comme la plupart de ses collègues leaders d’une telle formation, des premiers de cordées tous résolus à s’affirmer et exister seuls en scène. L’école d’un groupe (Coup d’marron est à la hauteur de quatre albums et a reçu en 2010 un des Coups de coeur de l’Académie du disque Charles-Cros) a l’avantage de nous amener des chanteurs prêts à l’emploi, formés, rodés à la scène, qui plus est dotés d’une forte personnalité : ce n’est pas pour rien qu’un beau jour ils volent de leurs propres ailes. C’est ici encore le cas avec Hildebrandt. Qui s’entoure du duo électro-brésilien Joe*Zee (claviers, guitares et programmation) ainsi que de ses anciens collègues de Coup d’marron, tous volontaires pour cette révolution. Coup d’état chez Coup d’marron, donc ? En quelque sorte… Tout autre projet en tous cas, plus pop, plus synthétique, signature revendiquée d’un artiste qui désormais assume pleinement et son blaze et son art.
« Mon ambition était d’être plus pop, avec une ambiance plus froide, plus anglaise, quelque chose d’assez immédiat. Mais mes vieux démons de la chanson française sont malgré tout revenus. » On dit que, pour ce nouveau projet, Wilfried Hildebrand a écrit en un an une trentaine de chansons d’un tout autre filigrane, d’une autre inspiration. En voilà quatre (c’est maigre, mais ça augure un album, un vrai, pour 2014) pour intéressant échantillon discographique qui nous redit l’élégance de son écriture et, même sur disque, la fièvre palpable de son interprétation. A (re)redécouvrir sur scène..
Hildebrandt, éponyme, La Souris 2013. La page facebook de Wilfried Hildebrand, c’est ici.
Commentaires récents