Par ses copains Didier, Jamait et Guidoni, Leprest sur scène à l’Alhambra
On peut prendre ce spectacle pour un hommage : c’en est un, qui plus est fameux. On peut aussi dire que c’est un salut, une caresse, une tendresse, la présence d’un ami. Une évidence. A l’heure où on célèbre à qui mieux mieux l’Edith Piaf, le Brel, le Trenet, le Ferré, convoquant à outrance les médias, on sait aussi, plus discrètement, dire un bonjour à l’Allain, le Leprest. Un tout jeune défunt – deux ans c’est rien –, un bleu, qui doit faire le timide là-haut avec ses illustres ainés, à leur raconter Mont-Saint-Aignan, à chercher partout le copain de son père, Gagarine et Saint-Max. Quand les télés nous diffusent presque en boucle du Piaf pour téléspectateurs avachis, des salles bien plus modestes qu’un écran plasma s’ouvrent ici et là pour faire fête au Leprest, comme pour se convaincre qu’il n’y a pas plus vivante que cette chanson-là. Où va le Leprest quand il meurt ? Dans nos cœurs et dans la bouche de ses copains. Là, dans une mise en scène de Gérard Morel, ils sont trois à s’en mettre plein le gosier. Il y a Romain Didier, l’ami, le fidèle, le depuis-presque-tout-l’temps. Il y a Jean Guidoni, grand artiste, celui d’Il y a et de Chez Guitte, de Djemila… Et Jamait, qu’on aime pour toujours. C’est pour l’amour qu’ils sont ici réunis, pas pour la gloire, dans un spectacle sur leur copain, créé il y a pile un an au Théâtre Antoine-Vitez d’Ivry. Pas besoin de mouchoirs : on ne pleure pas l’amitié : on la fête comme il se doit !
Ah Leprest. Il y a aussi ce spectacle de Yann Denis et Jean-Louis Beydon (ancien pianiste de Leprest) qui marque les spectateurs fans ou pas d’Allain L. Il est bon de voir qu’un artiste suscite de l’émulation. Il est parti, ses chansons restent…
1. Qui est, sur disque, le narrateur de « Pantin Pantine », conte musical d’Allain Leprest et Romain Didier ? Cʼ est Jean-Louis Trintignant.
2. Pour quelle interprète Leprest a-t-il écrit « Sarment » ? Pour Franscesca Solleville.
3. Pour quel interprète Leprest a-t-il écrit « Tout c’qui est dégueulasse porte un joli nom » ? Pour Jean-Louis Foulquier.
Domicilié au Pérou, je ne pourrai naturellement pas aller au spectacle, mais si j’étais l’un des gagnants, le cd « Pantin Pantine » d’Allain me ferait grand plaisir.
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