Un crochet par la radio…
(photo crochetée au site inkietudes.com)
L’annonce, par Philippe Val et Didier Varrod, de créer dès janvier 2014 un « radio-crochet » sur France-Inter a de quoi désarmer furtivement les critiques qui, calculette en main, constatent la forte réduction des plages horaires consacrées à la chanson sur la station publique dirigée, ça ne s’invente pas, par un ex-chanteur.
Annonce sortie du chapeau dans l’urgence et la précipitation, lors d’une rentrée où, une semaine avant, rien n’était vraiment calé, où la grille reste une énigme, où des émissions semblent créées pour être mieux éjectées au cas où la justice ordonne avec force la réintégration de ceux qu’on a viré au début de l’été ou reviendrait de maladie. Je pense à Serge Levaillant et Isabelle Dhordain.
Reprenons nos esprits. Val et Varrod n’ont de cesse de minimiser la chanson, de la bouter hors des grilles, de virer de l’antenne ceux qui en connaissent un rayon (fais gaffe, Meyer !). Et ce serait eux les preux chevaliers qui réimpulseraient cette chanson qu’ils ont rendue moribonde ? De qui se moque-t-on ?
Un radio crochet ! Saurez-vous, Val, Varrod, trouver l’angle pertinent entre le Radio-crochet de Zappy Max et The Voice ? Pour quel public ? Pour quel type de chansons ? Pour quels artistes ? Vous qui avez raté l’essentiel des chanteurs actuels (je parle de ceux qui ne sont pas signés chez vos copains des gros labels : à savoir l’immense majorité), comment pouvez-vous prétendre à une telle é-mission ? Quand (à part Le Pont des artistes, Sous le soleil exactement, La prochaine fois je vous le chanterai et Pollen) on est passé à côté de Balmino ou de Jérémie Bossone, de Matthieu Côte ou d’Allain Leprest, de Yoanna ou d’Evelyne Gallet (j’ai cent mille autres exemples, c’est pas ce qui manque), on a comme qui dirait raté son examen. Et vous voulez organiser un concours radiophonique pour dénicher la chanson ? C’est la radio qui se fout de la charité ou quoi ? La chanson est là, vivante, sous vos oreilles bouchées, et vous ne savez déjà pas l’écouter, la programmer !
Dites, à France-Inter, en quelle langue crochètera-t-on ? Fera-t-on à outrance dans le jeunisme, dans le crétinisme ? De qui seront composés les jurys ? André Manoukian (déjà dans la place) et Ophélie Winter en feront-ils partie pour dénicher la nouvelle Nouvelle star ? Pascal Nègre signera-t-il à tour de bras les gagnants pour twiter à leur mort qu’il les avait en catalogue ?
Vous nous dites que ce sera exclusivement réservé aux ACI : ni Reggiani ni Guidoni ni Julien Clerc ni Piaf ni Montand ni Mylène Farmer ni bien d’autres auraient pu y participer : dommage ! Des très bons qui font à la fois paroles, musique et interprétation sont très rares : pourquoi se priver de ceux qui peuvent n’être qu’interprètes ? Affirmer la nécessité de bons textes (qui passe parfois, souvent, par des paroliers) est pourtant louable entreprise. Ça devrait être celle du service public, si ce concept a encore un sens (il en a pour moi).
Si on confiait enfin le sort de la chanson (de TOUTE la chanson) à des gens compétents, sensibles, farouchement indépendants des pouvoirs de l’argent, qui aient en eux l’idée et l’exigence d’un service au public, de tous les publics, du bon usage de ma redevance aussi. Qui aiment les artistes, et pas que ceux d’Universal. Qui, en relation avec les innombrables structures, souvent associatives, se battant au quotidien pour la chanson, pourraient enfin mettre en valeur cette exception culturelle française qu’est la chanson. Même, pourquoi pas, par un radio-crochet…
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France Inter, ou, il était une fois… des émissions cultes disparues avec en devenir, à coup de poin(g)t de vue d’un « m’as-tu vu », un crochet radioactif nauséabond ;o))
Dans les réactions plutôt vives qui accompagnent cette rentrée, il y a des raccourcis parfois étonnants… Comme il est étonnant que la disparition de Pollen, TTC, et les concerts gratuits en banlieue, il y a quelques annnées, n’aient pas suscité autant de réactions indignées… c’était bien avant Val aux commandes…
Quant à savoir si ce radio crochet sera « nauséabond » personne ne sait encore ce qu’il sera. Il y a eu quelques émissions musicales d’été très bien faites, qui ont séduit pas mal d’auditeurs, et qui ont été mises en place par ceux que vous vilipendez aujourd’hui. Et, je ne vois pas qui serait le « m’as-tu vu » et pourtant je crois connaître assez bien France Inter, et pas depuis hier matin. Ni même avant hier.
Dans cette case qui sera celle du futur radio crochet, hier, c’était la deuxième de Live me do, et ce fut une excellente surprise, avec l’extra diva Sarah Olivier(présentée il y a 2 ou 3 mois, et qu’on retrouvera bientôt ici) avec Nicolas Repac, et ses univers musicaux ensorceleurs (les fidèles d’Arthur H savent de quoi il retourne) avec Elephant, un très agréable groupe qui chante en français, et Valérie June, la sirène blues du Tennessee, épatante dans l’interview, très bien menée en traduction simultanée, remarquablement entourée musicalement, mais j’ai un peu de mal avec sa voix. N’empêche, c’est une très belle soirée musicale, et c’est en réécoute.
La semaine prochaine, Brigitte Fontaine, autre diva déjantée et vivement conseillée… Des nouvelles dès jeudi sur cette prochaine soirée Live me do.
Comme ça on dirait pas, mais un Elephant ça trompe énormément…
Bonjour à toutes et à tous d’un réel enchantement !
Je suis très sceptique… Comme nombreux (ses) ici même… mes seules émissions écoutées sur INTER étaient Serge LEVAILLANT et Philippe MEYER…
Je suggère ici même un radio crochet ou chacun de nous se mette à tricoter de belles futures vestes pour nos deux très pertinents spécialistes de la mise sous silence de bon nombre d’auteur(e)s et d’interprètes
Je trouve leur réactions pires que quelqu’un qui ne connaitrait pas le sujet. Et oui monsieur VAL, il me reste par mégarde un disque de vous dont je me débarrasserai parce que ça m’embête de conserver dans ma disco quelqu’un qui a trahi la langue.
Et monsieur VARROD qui pourtant lancé par Jean-Louis FOULQUIER a eu l’occasion de découvrir des centaines d’artistes.
Ces deux énergumènes censurent… l’espace devrait être le plus ouvert possible et comme nous l’avons dit souvent, nos choix et nos diverses sensibilités font le reste !
Ce qui est bizarre c’est que ça a tendance a faire pareil que les promotions dans les différents métiers (il ne faut pas déranger)
L’UNIFORME est de mise dans notre société, il DOMINE…
Il est peut-être un peu tôt pour faire un procès d’intention, d’autant qu’on ne connait pas encore ce qu’il en sera de cette émission radio crochet. On n’est jamais à l’abri d’une bonne nouvelle.
Et si vous avez des infos précises sur la censure que vous évoquez, et qui seraient les censeurs, je serai un des premiers à hausser le ton. D’autant qu’en général, je ne suis pas le dernier à rouscailler sur ce qui me semble des errements sur France Inter. Je dis bien « ce qui me semble » ce n’est pas non plus parole d’évangile.
Mais pourquoi des gens compétents se lanceraient dans une galère radiophonique ou télévisuelle? Laissons les pourrir avec leur radio et leur télé de merde et chantons dans les cours et les salles de bain. Deux bons spectateurs valent mieux que cent crétins décérébrés… Et puis, un crochet, ça prend de drôles de chemins…
Il serait bon d’attendre pour pouvoir juger, Auteur compositeur interprète, ça me semble de bon augure, malgré tout . Pour » Love me do », je suis désolée, mais j’ai récidivé en écoutant un moment hier soir, mais je n’ai pas accroché, peut être n’ai-je pas été assez attentive, mais Brigitte Fontaine, je ne raterai pas ça . Quoi qu’il en soit , et malgré l’attachement qu’on peut avoir à France Inter, rien ne vaut la scène et l’écoute des albums qu’on aime et qu’on choisit .
Il a été dit à une de mes relations, chanteur ACI de talent récompensé cette année par un coup de coeur de l’académie Charles-Cros, qu’il ne serait jamais programmé sur France Inter s’il n’avait pas de Label…
Ce serait intéressant de savoir qui lui a dit, si c’est un bruit qui court, mais j’ai déjà entendu ça, c’est un point que je vais vérifier. Autant pour ce projet de radio crochet que pour une approche individuelle. Pour les labels, il y a quand même une attitude qui est préoccupante de leur part, quand on leur présente un album en autoproduction, avant de l’écouter, on demande à l’artiste s’il a une structure presse, des appuis médias… en somme, un débutant qui a déjà une organisation pro… Autant dire qu’un nouveau Brel arrivant de Bruxelles aurait bien du mal, car en supposant qu’il trouve une scène pour l’acueillir, personne dans les « pros de la profession » ne va à la découverte des nouveaux dans les petites salles
Le radio crochet…
Quelle idée de cons.
Assimiler la chanson, qui est un art, même mineur, à un concours me mets en rogne. Laissons ce genre de choses aux sportifs qui ne vivent que par et pour la performance, pour mesurer la longueur de leurs zizi entre eux, et nous, écoutons simplement ce que les artistes ont à nous dire. A qualité artistique égale, il n’y a pas de bon et de mauvais artistes. Ce qui fait qu’on préfère l’un ou l’autre ne tiens pas à ses biscotos, mais à une sensibilité commune que nous aimons trouver chez l’autre. C’est une histoire d’amour. Alors monsieur de la France Inter, prenez simplement votre temps , pour écouter et surtout programmer ce qui ce passe sur le net, là où les véritables talents peuvent encore se faire une place pour arriver aux oreilles de ceux qui on quelque chose entre les oreilles…
Dans cette logique, il faut aussi envoyer à la poubelle les organisations comme Vive la reprise, le Prix Moustaki, les Tremplins divers, qui sont tous plus ou moins des compétitions. L’idée d’un radio crochet n’est pas forcément stupide, on pourra y voir des gens en scène, pas uniquement des « produits » de studio » dont quelques uns que j’avais trouvés séduisants à l’écoute sur album, se sont révélès médiocres en scène, et quand je dis médiocre, je suis indulgent. Avec les techniques modernes, on peut faire un objet disque en studio avec quelqu’un qui chante faux, qui n’a aucune présence, mais bien filmé et bien travaillé, on aura un bon produit pour le web.
On verra bien comment ça se passe. Je connais 2 ou 3 candidats potentiels avec lesquels le test sera probant. Des gens de scène, très affûtés, mais actuellement indépendants… pas par choix. Donc à suivre, sans jugement a priori.
Hé hé !!!
Michel Kemper la plume de plus en plus aiguisée…